#je veux pas te voir glander
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Kaamelott, Livre VI, Dux Bellorum [requested]
#kaamelott#Manius Macrinus Firmus#tchéky karyo#je veux pas te voir glander#série#requested#KT L06E05
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Lohorie Valendrin [ep.02]
[Fantasy]
La nuit tombe.
Je m’arrête au bord d’un sentier. Mes jambes supportent toujours mieux les heures de marche après un combat, d’habitude. Là, c’est comme si je vieillissais. Le vent frais chatouille mes os. Il me faut du petit bois.
Je m’appelle Lohorie Valendrin. J’ai plus d’une vingtaine d’hivers, dont cinq passés chez les patrouilleurs. Je suis très instruite, et habile au combat, pour une fille née dans un lupanar.
Ma mère m’a toujours dit et répété que le monde me ferait payer chaque action, bonne ou mauvaise, de la pire des façons. Parce que j’étais spéciale.
Elle avait en même temps la naïveté, ou l’hypocrisie, de prétendre que ces épreuves seraient une chance, et qu’elles me grandiraient. Pour la chance, j’aurais tout aussi bien pu naître homme.
Quand je parle de ma mère, je ne parle pas de celle qui m’a mise au monde et qui est morte en le faisant, mais de la maquerelle qui a fait de ma survie son cheval de bataille, pour une raison que j’ai pu que soupçonner au fil du temps. Les enfants qui tuent leur génitrice à la naissance, chez moi, on les appelle Agrippa ou Agrippine, en fonction de ce qu’on voit entre leurs jambes. Chez les putes, les coutumes sont différentes. On les appelle un peu comme on veut.
Il se trouve que Lohorie fait référence à une nymphe dans une légende des Syphorides. Elle aurait rassemblé sous un noyer les dépouilles de deux amants maudits, avant de les ramener à la vie par le pouvoir de leur amour. La fin est plus réaliste : parce que la nymphe a osé invoquer une magie impie sans l’autorisation des puissances supérieures, la région est maudite et une peste décime tout le monde. Tout ça pour deux jouvenceaux qui aimaient trop le sexe. Je crois que le message que ma mère voulait transmettre par ce baptême devait ressembler à “Ma fille, je sais pas ce qu’on va foutre de toi, mais une chose est sûre : toute ta vie tu causeras des désastres en croyant faire le bien”.
Ou peut-être qu’elle aimait juste bien la consonance.
Ma mère était assez instruite. Elle avait un client régulier, et de la haute. Le genre prêt à allonger neuf sols d’or pour une nuit à parler de philosophie entre deux étreintes pas folichonnes et plutôt courtes. Et neuf sols d’or, à l’époque, ça pesait au moins cinq écus de maintenant. En général je restais derrière la cloison, dans l’alcôve où je dormais, pour écouter leurs discussions, et je méditais dessus pendant les brefs et rares moments où les choses se corsaient. De temps en temps, c’est pendant, qu’il lui parlait de l’éclectisme de Coryathoras ou du système de Wilhelm Gszeiger opposant les vertus conséquentes aux vertus formelles. J’ai appris à quatre ans des mots que même les nobliaux n’acquièrent qu’à leur florescence. Et des euphémismes, aussi, beaucoup d’euphémismes. Il appelait toujours ma mère sa “vérité du cœur''. En gros il était marié.
Les curetons, les jeunes premiers, les couples racornis et les tristes époux que j’ai connus par la suite n’avaient pas la faconde de cet éminent professeur, mais à leur manière, ils m’ont tous appris de petites choses.
Elle ne m’a jamais dit qui étaient ses parents à elle. Vu ce qu’elle m’a appris d’autre, on pourrait croire ça étrange. J’ai gardé de ma mère deux enseignements majeurs, deux maximes qui m’ont profité par la suite, plus qu’elles ne m’ont nui : ne deviens quelqu’un d’autre que si on te paie très cher, et apprends à tuer avant d’être tuée.
Elle savait, elle, que quand on est une femme, on est d’abord une marchandise, et seulement à défaut, une menace. C’était sa façon à elle de me dire d’être moi-même. Ou de devenir une menace.
La chaleur du feu grésille sous le vent. Ma couverture réchauffe ce qui peut l’être, mes doigts insensibles remuent tant bien que mal, dans le creux de ma poitrine. Toute repliée, je m’éveille, alors que le ciel bleuit pour une autre journée.
Je vérifie que le médaillon en triangle est toujours dans ma poche, je me lance sur la route et je prie vaguement pour que le destin m’envoie un cheval pour remplacer celui noyé en mer avant mon arrivée. Je ne sais même plus ce que je prie, à force. Si Dieu existe, c’est un alchimiste à la retraite qui a bidouillé notre cosmos par erreur avant de laisser la mixture moisir sur sa commode.
Le bateau n’est pas loin, à quelques encablures à travers le maquis, si les indications des paysans sont bonnes.
La forteresse de Karwn-Tibba m’apparaît comme dans une fantaisie où ressusciterait l’ancien temps. Je suis trop jeune pour l’avoir connu, mais c’est à ça que devait ressembler le monde des seigneurs, de la courtoisie et des messes noires. La pierre des quatre tours qui encadrent le donjon exhalent une nuée d’oiseaux sur le ciel blanc, comme le souffle vaporeux que le froid trahit devant ma bouche.
Il surplombe un archipel de petits bosquets perçant la lande comme les touffes d’un chat galeux. Les brumes du matin sont tenaces. Les créneaux du bastion flottent au-dessus, dans le contrejour aveuglant.
Les cris des mouettes me parviennent. J’atteins le promontoire rocheux où la grande Roue de pierre à six branches est sculptée face à la pâleur levante, et j’observe au sud les ruines de la crique où le sloop est amarré. Il y a une véritable ville derrière cette grosse colline castrale, à l’est mais mon contact a décidé de m’attendre ici, à l’écart. Plutôt les vestiges d’une abbaye maudite que l’indiscrétion des quais marchands. Je dégringole tant bien que mal le chemin pierreux. Huit des dix matelots sont là, à glander sous le clocher effondré. Je les surprends avec ma voix.
Regardez-moi ces grands garçons ! Même pas peur des banshees ou des vampires ?
Alors que je m’apprête à excuser mon retard, je m’interromps et me fige, la main sur le fer de ma hache. Quelque chose ne va pas. L’un d’eux s’est levé, l’arbalète à la main, dont le crin est tendu, et qu’il pointe sur moi.
Lohorie ! Tu nous as foutu les jetons !
Ferme la et vise, le reprend le vieux Bænor. Toi, bouge pas !
J’incline la tête, l’air vaguement surpris. Mon cœur s’emballe et mes bras se tendent.
Là, les gars, c’est vous qui me foutez les jetons.
Ouais, à juste titre ! vocifère Bænor entre ses quelques dents.
Où est le chef ? Le Commandeur nous attend.
Il n’est pas en état de parler, le chef.
Bon, ça, ça vous regarde. Tant que vous m’amenez au Commandeur, je suis conciliante.
Ta gueule ! Ferme ta gueule, bordel. Ta hache ! Jette la vers moi doucement. Voilà… Et vire ta main de ta ceinture. Tes deux mains ! En l’air, que je les voie bien.
Il s’approche de moi lentement, sur le côté, laissant la mire dégagée à la jeune recrue en veste de laine noire. Puis, à une distance idéale pour que je sente son haleine de poisson, il me détaille de haut en bas.
On sait que le Commandeur t’a envoyée récupérer quelque chose de cher. Voilà l’idée : tu lâches ça à tes pieds, tu tournes les talons et tu survis. Et ton épée ? Jolie. T’as trouvé ça où ?
Sur un type qui n’en a plus besoin.
Tu comptais t’en servir ?
Faut être con pour prévoir de se servir d’une épée et la porter dans le dos.
Bah tu vas pouvoir nous la laisser aussi, alors.
Ne sois pas trop gourmand, Bænor. L’épée est à toi si tu veux, mais mon boulot doit être payé. Laisse moi trois des gars pour m’emmener jusqu’à ma paie, et je trouverai bien une histoire pour vous sauver le cul. Vous ne gagnerez rien sinon, crois-moi.
Il ricane, considère un instant ma proposition et parcourt mon faciès à la recherche de signes de trouille. Il les voit forcément. J’ai toujours été mauvaise en bluff. C’est déjà un miracle que la sorcière de la forêt se soit laissée avoir.
Je vais prendre les deux, ma p’tite Lohorie. Pas de geste brusque ou le gamin t’aligne. Pas vrai gamin ?
Le gosse acquiesce mollement.
Finnean… dis-je la voix tremblante alors que le vieux dégage la sangle autour de mes épaules pour s’emparer de l’épée du Chevalier-Intendant.
Tais-toi, Lohorie ! On te laisse la vie, c’est pas si mal, d’accord ?
C’est comme ça que tu me remercies d’avoir écouté tes pleurnicheries ? Ta fiancée te manque, mais je suis assez certaine que si elle te voyait maintenant, à suivre ce tas de merde en trahissant une amie…
Et la relique ? s’impatiente le vieux après avoir jeté l’épée dans l’herbe.
Quelle relique ?
Le truc que tu dois ramener au Commandeur.
T’en sais quoi, que je dois lui ramener un truc ?
Le chef l’a dit. Très exactement il a dit que le Commandeur voudrait voir ce que tu as trouvé
T’as pas pensé, génie, que ça pourrait être quelque chose d’abstrait ?
Comment ça ?
Mon boulot, c’était une information, que je vais lui rapporter. Un truc bien planqué dans ma tête. Un truc qu’on ne peut pas revendre à un receleur. Un truc qu’on ne peut physiquement pas toucher, et dont seul le Commandeur voit l’utilité. Un peu comme toi.
Sans lui laisser le temps d’y réfléchir, je brise son nez d’un coup frontal, broie son genou avec le talon et entends claquer la corde raide de l’arbalète. Le projectile éclate contre le chemin, derrière moi, me manquant assez largement.
J’attrape l’épée au sol après une roulade précipitée. Sans même extraire la lame, je frappe du pommeau la tempe du vieux tordu en deux, qui s’effondre sans mot. Les sept gaillards me font face, le gamin lâche son arbalète détendue et se fige.
Je… J’ai fait exprès de viser à côté, Lohorie !
Voilà ce qu’on va faire, camarades ! On oublie cet incident, j’en parle pas au Commandeur, et vous me faites pas chier jusqu’à la fin du boulot. Finnean, ta prochaine erreur sera la dernière. Compris ?
Je… Je suis désolé, Lohorie, tu sais, il nous a pas laissé…
C’est bon Finnean, conclus-je en faisant basculer le corps inerte d’un coup de botte. Aide moi à ligoter ce connard à un pilier. Les autres, préparez le sloop, on met les voiles !
Un peu plus tard, alors qu’un rais de lumière transperce les nuages dans une éclaircie dorée, Bænor s’éveille avec un mal de crâne, fermement ficelé. Je m’accroupis devant lui et finis de mâchonner un pain de seigle avant de lui sourire.
Dieu, ce que j’avais faim ! Tu vois cette abbaye, Bænor ? J’ai étudié auprès des savants du Sud. Je connais les fantômes. Y’a bel et bien une banshee, ici. Mais je vais te dire un secret : elles ne sortent qu’une heure après le crépuscule, ce qui te laisse à peu près… Six heures. Secoue la tête si tu préfères mourir maintenant.
Il respire lourdement. Ses yeux roulent frénétiquement, dissociés et globuleux. Il s’évanouit de nouveau. Je soupire, me lève et rejoins le gamin qui m’attend, un cordage sur le bras.
Nous nous éloignons et il déglutit en faisant le signe de la Roue sur sa poitrine. Il murmure :
C’est vrai, ça, pour la banshee ? Heureusement qu’on a pas campé dedans cette nuit…
Les fantômes ça n’existe pas, Finnean.
La tête me tourne. Voilà une journée et une nuit que le sloop fend la chair des vagues houleuses, en voyant les rumeurs d’orages très loin dans le ciel, danser autour de l’horizon comme une meute de loups suivrait de loin un voyageur blessé. Sans trop s’approcher.
J’ai passé le temps avec la mauvaise bière des quartiers du capitaine de ce rafiot. Une bière locale, que l’oncle de Finnean apprécie “ironiquement”. Elle est aussi trouble et pâteuse que brutale au palais.
C’est parce que les Tibbseits la brassent à partir de merde de cochon et de racines, pas d’orge !
Je le regarde un instant, le gallon presque achevé ayant partiellement raison de mon jugement, et lui sers une grimace sous la bruine glacée qui commence à mouiller le pont. Il éclate de rire.
Tu me fais marcher ?
Non non ! siffle-t-il du fond de son gosier, le sourire écarquillé. Et on y ajoute des algues rances pour la mousse.
Y’a pas de mousse.
T’es vraiment une déconneuse, toi, hein ? Tu viens de quelle île ?
Je pouffe. Puis percevant la sincérité dans sa question, hoche la tête en balbutiant le nom d’une vallée à des centaines de lieues au sud de l’archipel.
Alors là, je vois pas du tout…
Là où on boit plus de vin que de bière et où les oliviers poussent mieux que les chardons.
Beh merde… Avec ton accent, j’aurais pas cru à une continentale.
Il a sur cette phrase un vague recul, comme s’il trouvait tout à coup notre proximité physique dérangeante.
Ce n’est pas l’autre bout du monde, tu sais.
Partout où il peut se passer plus de trois jours sans qu’il pleuve, crois-moi, c’est l’autre bout du monde !
Le roulis s’intensifie. Le vent aussi. Les rideaux de pluie s’épaississent et remuent notre tas de bois. Un grand coup de lame me fait lâcher le bastingage et mon outre de bière. Je tombe sur le mât, l’équilibre chancelant. Je me réveille d’une petite claque et lève les yeux vers la pointe craquelante, la face trempée.
Un éclair saisit la mer à l’horizon. J’aperçois de l’autre côté une silhouette sur les eaux. Enfin c’est plutôt la voix de Finnean qui nous avertit...
La caravelle du Commandeur ! On y est, ça y'est ! On est au récif d’Asperal !
Prié soit-Il… soupire l’oncle. Après une demi-journée à tourner en rond, j’étais prêt à prendre moi-même la barre.
Tu aurais mieux fait ?
Hé, regardez !
Finnean escalade la proue. La silhouette du navire se dessine de plus en plus distinctement. Le vent remplit tout à coup la voile. Le sloop accélère. Je m’en vais moi aussi scruter, entre les dos d’écume et le ciel ombrageux, les deux colosses de bois flanqués l’un à l’autre, attendant à distance d’une pointe rocheuse noire et acérée.
Lequel est-ce ? je demande à Finnean.
Ce n’est pas normal, panique-t-il. Bon sang ! La voilure est abîmée…
Il hurle au barreur de virer, juste avant que mes oreilles ne perçoivent, sur le pont du château de bois compact formé par les deux nefs, un cri, puis deux, en sourdine. Un abordage. Je me retourne et hurle :
Le Commandeur est en danger ! Maintenez le cap et amarrez-nous à leur bord…
Vous voulez notre mort ou quoi ?
Le Commandeur me paie !
Nous aussi, mais pas pour crever !
Il ne paiera rien s'il meurt !
Un navire de cette taille ? Nous pourrons les semer si nous gardons nos distances, et si le Commandeur prend le dessus, il comprendra qu’on ait pas eu des envies suicidaires !
Je saute sur la poupe, après quelques enjambées, j’attrape la barre au matelot qui la tire de son côté, je le rue avec mon épaule et détourne le cap, avec une force désespérée.
Qu’est-ce que vous foutez ? me crache l’oncle de Finnean en relevant l’homme. On fonce droit sur des foutus pirates si vous virez par bâbord !
Je ne vais pas à bâbord mais à gauche ! je tente d’articuler en serrant les dents.
C’est la même chose, bougre d’âne !
Va me chercher mon épée et prépare un grappin. Un seul ! Je ne te demande pas de risquer ta vie, mais je dois monter à bord.
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Reprise de Qtact
29 Mars 2019
Timba écrit « Tu ne devineras jamais qui c’est 😉 »
Nell écrit « Tant mieux je ne cherche même pas 😊 »
Timba écrit « Tu te-voua à vingt culs ! »
Nell écrit « Déjà 1 c’est pas mal »
Timba écrit « Un seul cul, deux chaises »
Nell écrit « Pourquoi pas 3 pendant qu’on y est ! »
Timba écrit « Il faut avoir le cul très large pour ça »
Nell écrit « Le mien est large mais peut-être pas autant »
Timba écrit « C’est bien ce que je pensais XD il faudra que je fasse des mesures quand même, c’est strictement pour des raisons scientifiques et pour la précision 😉 »
Nell écrit « Oui bien évidement XD »
Timba écrit « Bin oui, pour quelles autres raisons veux-tu que je le fasse ?! »
30 Mars
Timba écrit « Tu ne publies plus rien j’ai l’impression »
Nell écrit « J’ai publié hier et aujourd’hui, mais c’est vrai que je perds en motivation en ce moment »
Timba écrit « En fait ma page ne s’actualisait pas donc je voyais toujours la même chose »
Nell écrit « Ah ok »
Timba écrit « Une baise de motivation ? 😉 »
Nell écrit « Autre chose à faire »
Timba écrit « Réviser ou autre chose ? »
Nell écrit « Réviser et envie d’être un peu tranquille »
Timba écrit « Ça ne fait pas de mal quelquefois »
Nell écrit « Oui ça a été le cas »
Timba écrit « Ça t’a fait du bien ou ça te fait du bien ? »
Nell écrit « Les 2 »
12 Avril 2019
Nell écrit « Hello je sors de gym 😊 »
Timba écrit « Tu as bien transpiré ? je suis au bureau, c’est moins glamour »
Nell écrit « Oui j’ai bien souffert 😊 tu es au bureau et tu m’écris ? ce n’est pas sérieux tout ça 😉 »
Timba écrit « Je ne peux même pas te voir en tenue de sport !! Je peux venir prendre la douche avec toi ? Et sinon y a aucune règle interdisant les sms au bureau, il ne faut juste pas passer la journée sur le téléphone »
Nell écrit « Dommage pour toi je viens de la prendre »
Timba écrit « Je te fais transpirer pour en prendre une 2ème 😊 »
Nell écrit « Je vais être toute déshydratée ! »
Timba écrit « Je vais trouver un moyen de t’humidifier… ou t’hydrater »
Nell écrit « Arrêtons de parler de ça, ce n’est pas bien de t’exciter pendant ton boulot 😉 »
Timba écrit « Parce que ce n’est pas bien ou parce que tu n’as pas envie ? »
Nell écrit « Les 2 »
Timba écrit « Pour la 1ère raison je suis sensé être parti du bureau depuis 2h »
Nell écrit « Donc tu fais des heures sup »
Timba écrit « Oui et je ne suis pas contre une excitation bureautique »
Nell écrit « MDR ! j’adore cette expression XD »
30 Avril
Timba écrit « Je suis en vacances, j’ai un con »
Nell écrit « ??? »
Timba écrit « En congé, c’est le bon ordre des syllabes : j’ai un con = en congé »
Nell écrit « Tu vas faire quoi pendant ton temps libre ? »
Timba écrit « Me reposer, ranger un peu, glander aussi… me prendre pour un gland donc »
[…]
Timba écrit « Je t’invite à prendre une douche avec moi »
Nell écrit « Je l’ai prise ce matin »
Timba écrit « Une deuxième ou tu veux faire des économies d’eau ? »
Nell écrit « Je ne suis pas riche donc je préfère les économies »
Timba écrit « Et si c’est moi qui paye l’eau ? de la Badoit, gazeuse 😉 »
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Les chroniques mélancoliques d’une année de terminale – 5. Tendresse et jeux vidéo – Souvenirs de Lucas
« Franchement, il est trop bien ce manga ! Tu devrais le lire, Chouchou. J’suis sûr que ça te servirait pour ton concours ! »
Avachi sur le lit King Size de son amoureux au milieu des chats, Kilian dévorait les différents tomes de Cesare de Fuyumi Soryo que lui avait prêtés Martin. Ce dernier le lui avait assuré : ce truc-là, c’était de la bombe en barre ! Un seinen intelligent qui parlait d’Histoire. Cela changeait des mangas pour ado que Kilian avait l’habitude de dévorer, One Pièce en tête, mais le blondinet ne pouvait que faire confiance à son rouquin. Ils avaient les mêmes goûts, les mêmes passions. Ils avaient dévoré l’un et l’autre tout Urasawa et Death Note. Si l’un disait que c’était bien, l’autre devait obligatoirement lire pour pouvoir confirmer ! C’était la règle.
Pourtant, au début, Kilian avait hésité. Une adaptation de la vie de Cesare Borgia, le « héros » de l’essai Le Prince de Machiavel, cela ressemblait un peu trop à des devoirs. Il ne pouvait pas vraiment dire que ses premiers cours de philosophie l’avaient particulièrement marqué, dans le bon sens du terme. La faute à une prof pas forcément passionnante ni ouverte à la pensée blondiniène, pourtant un courant plein d’avenir. Lui, il aurait largement préféré suivre les cours de Renée, la mère de Gabriel, mais elle ne s’occupait que des L et des ES, en plus d’une classe de seconde en français.
Heureusement, Kilian aimait bien l’histoire, et à ce niveau-là, Cesare était passionnant. Documenté jusqu’aux plus imperceptibles détails, le manga offrait des reproductions d’œuvres fidèles et prenait le temps de présenter les tenants et aboutissants de la politique de l’époque. L’adolescent avait dévoré les premiers tomes et savourait les suivants avec un sourire assumé. Après tout, ce n’était pas de sa faute s’il arrivait si bien à s’identifier aux personnages. Le héros, Angelo, était aussi blond que lui. C’était à travers ses yeux naïfs qu’on découvrait la vie de Cesare, brun comme son homme. Par bien des aspects, le jeune Borgia lui faisait penser à son mec : même sourire, même intelligence et même capacité à manœuvrer en douce pour manipuler son monde. Aaron avait bien un petit côté machiavélique, mais dans le bon sens du terme. Le seul regret de Kilian, pendant sa lecture, avait été de voir que Cesare ne se tapait pas Angelo. Ça, ça avait été décevant. En même temps, c’était un seinen sérieux, pas un yaoï. L’auteur cherchait plus à respecter l’Histoire avec un grand H qu’à offrir une tranche de fanservice à une frange un poil extrémiste de son électorat. Ce n’était pas grave. Il chercherait sur internet. Mais en attendant, il fallait absolument que son mec le lise…
« J’ai lu le Prince au collège, tu sais… Il était dans la bibliothèque de mon père. Et j’ai dû le relire deux fois depuis. Alors je ne doute pas que ton manga soit super sympa, et ça me fait super plaisir que tu te passionnes pour l’Histoire, mais j’pense que je vais concentrer mes révisions sur autre chose, m’en veux pas. »
Courbé sur sa table aussi blanche que les murs, Aaron avait soupiré sa réponse sans même relever le nez de ses cahiers. Cela faisait une semaine maintenant que les vacances avaient commencé, et il avait l’impression de piétiner et de ne rien retenir d’intéressant. Le seul point positif de ces derniers jours avait été de constater que Kilian n’était plus fâché. Sa colère avait disparu aussi rapidement qu’elle était apparue, et aucune dispute n’avait éclaté depuis celle suivant la dernière compétition d’escrime.
Entre son entorse et Lucas, le blondinet avait complétement occulté ce qui l’avait chagriné. C’était sa logique à lui. Il prétendait ne pouvoir garder que cinq informations en même temps dans sa tête. Les mangas, l’escrime et les jeux vidéo prenaient toujours trois slots réservés. Ces deux évènements soudains avaient chassé d’un coup les problèmes.
Un passage rapide chez le médecin avait confirmé la foulure. Heureusement, comme diagnostiqué par le grand blessé lui-même, elle n’était pas trop grave. Kilian avait eu droit à une petite attelle et à quinze jours de repos sans sport. Cela l’avait ennuyé sur le moment, surtout qu’il avait prévu de s’entraîner intensément pendant les vacances, mais il avait très rapidement fait contre mauvaise fortune bon cœur et trouvé du positif à la situation. Son petit bobo était l’occasion parfaite de glander devant ses jeux vidéo et de faire des caprices à son mec pour qu’il s’occupe de lui.
Et puis Lucas, donc. Kilian avait été particulièrement surpris de le revoir ! La dernière fois, cela avait été au camp de vacances « Sport & Fun », entre la troisième et la seconde. Pas forcément un excellent souvenir, en réalité, vu toutes les mésaventures qui lui étaient tombées dessus pendant cette colo. Mais Lucas restait un des camarades qu’il avait le plus apprécié. Petit, frêle, gentil et intelligent, il possédait presque toutes les qualités qu’on pouvait attendre d’un petit frère à protéger. C’était peut-être pour ces raisons qu’Aaron l’adorait. Lâchant ses mangas – il ne voulait pas tout lire d’un coup –, Kilian lança la discussion. Il y avait des questions qu’il n’avait jamais pris le temps de poser :
« Lucas, Il est important pour toi, non ? Tu lui parles toujours ? »
Se balançant sur sa chaise, un stylo dans la bouche, le brunet acquiesça. Il y avait des choses qu’il ne servait à rien de nier. Même si Lucas n’avait été finalement qu’une amitié de vacances, il avait suffisamment marqué et touché Aaron pour que ce dernier le considère comme spécial.
« Des fois sur Skype, mais c’est rare. Je savais qu’il avait de la famille ici, des grands parents, mais pas qu’il viendrait y passer ses vacances. Il vit à Paris, maintenant ! »
Tout cela était intéressant, mais pas suffisant. D’un grognement félin, Kilian se dressa sur le lit à quatre pattes, non sans piailler en sentant sa cheville lui tirer, puis s’approcha d’Aaron tel un fauve pour mieux l’enlacer, lui griffer le torse et lui mordiller l’oreille. Il ne connaissait pas de meilleures manières pour attendrir son petit copain afin de lui soutirer des informations.
« Dis m’en plus ! Tu l’as intégré dans tes histoires au même titre qu’Aké et Juju en tant que petit chaton ! J’veux savoir pourquoi ! »
Comprenant qu’il n’aurait pas la paix avant d’avoir répondu à toutes les interrogations de Kilian, Aaron referma ses cahiers puis laissa ses paumes glisser sous le t-shirt de son blondinet préféré. Le coinçant sur la chaise entre ses cuisses, il lui huma longuement le cou avant de se lancer dans de longues explications qu’il tenta de condenser au maximum.
C’était l’été entre sa cinquième et sa quatrième. Il venait de rentrer du Japon, laissant derrière lui un jeune garçon et de nombreux regrets. Aaron avait à cette époque une petite mélodie dans la tête, une qu’Akémi adorait. Il lui avait laissé une lettre, un poème. Une mission, en fait. Il souhaitait que son petit nippon, qu’il n’avait jamais trouvé la force de vraiment aimer, puisse trouver le bonheur en tenant dans sa main son ou sa partenaire destiné devant un coucher de soleil.
L’astre brillant du levant, Aaron l’avait laissé derrière lui. De retour en France, il avait terminé en colonie de vacances. Le sport ne lui faisait pas peur. C’était un an avant de rencontrer Kilian. Au collège, le petit brun se sentait las, comme à côté de la plaque. Il ne s’était pas accompli. Les questions dans sa tête se faisaient plus nombreuses que les réponses. Puis il l’avait vu. Ce frêle garçon de son âge, aux cheveux d’un jaune très pâle et à la peau de la douceur d’une pèche. Son petit sourire et ses yeux bleu clair. Il avait à peine treize ans et demi, il n’en faisait que douze. Ses parents l’avaient inscrit là pour palier à son caractère timide et craintif et l’aider à se développer, lui dont la croissance s’était montrée particulièrement lente.
« Je sais déjà tout ça ! », grommela Kilian en se dandinant entre les jambes de son homme. « Lucas me l’avait raconté l’année d’après pour prendre ta défense alors que je te traitais de gros con ! Et je sais aussi que tu l’as protégé d’une bande de cons encore plus gros qui cherchaient à le martyriser, et que c’est pour ça qu’après il te suivait comme un chiot, accroché à ton bras ! C’que je veux savoir, c’est pourquoi ! Pourquoi lui ? Qu’est-ce qu’il représentait ? »
Un demi-sourire en coin, Aaron étouffa un rictus. Lui qui essayait pourtant de faire court, voilà qu’il se faisait couper sans ménagement.
« J’y viens… »
Le manque. Le vide. Un regard. C’étaient toutes ces choses qui avaient poussé Aaron à observer Lucas et à monter sur une table dans le réfectoire pour le protéger. Certes, son dégout de l’injustice avait toujours été sa principale motivation. De tyrannisé au primaire, il s’était mué en tyran des tyrans. Rien ne lui faisait plus plaisir que de leur faire la guerre. Mais il y avait là aussi tout autre chose. Ces yeux, cette pudeur, cette douceur. Lucas lui faisait penser à Akémi. Il possédait les mêmes gestes et attitudes. Et pourtant, ils étaient si différents…
« Lucas, c’est une crème, c’est tout. Jamais vu quelqu’un d’aussi gentil que lui ! Même Juju est plus chiant quand il s’y met, et pourtant, t’as vu comme il peut être adorable ? La différence, c’est simplement que Lucas est plus sauvage et indépendant. Mais il compte pour moi. Il m’a rappelé à l’époque ce qui était vraiment important, alors que j’étais en train de déprimer dans mon coin après avoir dû quitter le Japon. Il ne le sait pas, mais il m’a le plus aidé… C’est comme Aké et Juju. Ils sont tous importants pour moi parce qu’ils m’ont apporté quelque chose. Lucas, c’est différent parce qu’on n’est pas resté super proche, mais voilà. Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de te draguer si je ne l’avais pas rencontré. Parce qu’en me souriant, parce qu’en me regardant alors qu’il souffrait, il m’a donné de la force et de l’assurance et l’envie de me battre pour ce que je pensais juste. C’est pour ça que je lui suis reconnaissant et que je le considère comme un de mes chatons dans mes histoires… Même si pour l’instant, j’ai pas écris de nouvelles spécialement sur lui. Mais j’étais quand même obligé de l’intégrer dans la mythologie… »
C’était mignon. Un peu énervant, mais mignon quand même. Kilian aurait bien aimé être le seul et l’unique, mais il ne pouvait nier l’importance que d’autres garçons avaient pour Aaron. Il préférait leur en être reconnaissant. D’une certaine manière, c’était grâce à eux s’il pouvait aussi facilement faire voler son t-shirt et glisser à genoux sur le sol, la tête doucement positionnée entre les cuisses de son homme. Le rythme lent était sa spécialité. Là où certains aimaient se vanter de leur tour de mains, lui excellait plutôt avec la langue. Les râles d’Aaron n’en étaient-ils pas la preuve ? Quand en plus son brun l’attrapait ainsi par les cheveux, c’était réellement le signe que tout allait bien. Au moment où il sentit sa bouche devenir plus pâteuse, Kilian ne put s’empêcher de sourire. Une excellente idée venait de lui traverser la tête. Il attendit cependant l’autorisation de déglutir avant de l’exprimer. Faire un tout petit peu durer à la fin restait un des gros kiffs d’Aaron. Après avoir bien montré sa langue toute propre d’un air particulièrement fier, il se releva et se jeta sur le lit, faisant fuir les pauvres chats. Il voulait triper :
« Dis, tu penses qu’on pourrait demander à Lucas de faire un plan à trois avec nous deux ? En plus il est trop beau ! J’suis sûr qu’il voudra bien ! »
Un peu surpris, le brunet reboutonna nerveusement son jean. Encore cette foutu lubie qui reprenait son homme !
D’un côté, il n’était pas forcément contre. Un chaton comme Lucas, cela ne se refusait pas. De l’autre… Il convenait quand même de demander l’avis du concerné. Et l’adolescent aux yeux bleus n’avait jamais fait état d’une attirance marquée pour son propre sexe. Le plus sage était de ne pas forcer, de laisser faire. Si une opportunité existait, pourquoi pas, mais il ne voulait pas la créer.
En attendant, il n’était pas question de laisser Lucas rentrer chez lui à Paris sans le revoir. Kilian était résolument contre ! Maintenant qu’il était retombé sur ce garçon qu’il aimait beaucoup, il voulait au moins passer une soirée avec lui ! Il fallait qu’Aaron organise ça au plus vite !
« Attends, pourquoi c’est à moi d’organiser ? »
« Parce que c’est un de tes chatons, et c’est ton rôle, rho ! Fais pas chier ! », grogna Kilian. « Tu vois bien que moi, j’suis trop occupé à câliner tes vrais chats ! »
Le bon terme aurait plutôt été « faire chier ». Les trois félins avaient suivi Gérard dans son déménagement. Même si Aaron ne les adorait pas autant que son chien, il y restait très attaché. Les voir se laisser écraser sans miauler par les bras de son blond lui causa un petit pincement au cœur. Pauvres bêtes ! Ils étaient quand même bien gentils, pour ne pas dire cons, pour se laisser faire ainsi sans sortir griffes et dents. Enfin, voyant que son petit ami était bien décidé à ne pas bouger un orteil – son entorse lui faisait étrangement mal sur commande –, Aaron ouvrit son ordinateur et envoya un message à Lucas afin de lui demander ses disponibilités. La réponse fusa presque immédiatement :
« Y a un rassemblement 3DS in Lyon mercredi ! Devant Fourvière ! D’habitude ils font ça dans une boutique, mais là, la météo prévoie du super beau temps ! On peut s’y retrouver, non ? Kilian aime beaucoup jouer à la console, si je me souviens bien ! »
Si la proposition fit grimacer le brun, elle enchanta le blond, qui sautilla sur place d’excitation en oubliant qu’il était censé avoir horriblement mal au pied. Oui, il adorait les jeux vidéo et ne voyageait jamais sans sa petite portable chérie ! Il avait même forcé Aaron à s’acheter une 2DS – le modèle pas cher pour les gosses – afin de pouvoir jouer contre lui. L’appareil était resté dans sa boite au fond d’un tiroir. Là, c’était enfin l’occasion de rentabiliser l’investissement ! Lucas venait d’avoir une idée géniale ! Depuis le temps que Kilian voulait aller à une de ces réunions, sans jamais oser !
« Dis-lui oui ! Allez, vite ! »
Un vrai gosse. Aaron était tombé amoureux d’un putain de gamin. Enfin, il accepta, à condition de ne pas être obligé de se trimbaler Martin. Non pas qu’il n’aimait pas le rouquin – il l’appréciait plutôt pas mal, même s’ils n’avaient pas grand-chose en commun –, mais il ne voulait pas mélanger sa vie du lycée avec Lucas. Haussant les épaules, Kilian ne contesta pas. Au pire, si son meilleur ami et partenaire de jeux vidéo se montrait jaloux, il lui raconterait qu’il y était allé pour se faire une opinion avant de lui proposer de l’accompagner.
Le jour venu, Kilian s’habilla de son plus bel ensemble vert. C’était avec un jogging de cette couleur qu’il avait le plus fréquenté Lucas, en vacances. Arrivant un peu après l’heure indiquée sur l’évènement Facebook, les deux amoureux cherchèrent leur camarade du regard. Ce fut le blondinet qui le remarqua le premier.
Assis sur une marche, concentré sur sa partie en cours, Lucas ne se rendit pas immédiatement compte qu’il était observé. De loin, comme ça, Kilian le trouvait particulièrement élégant. Un véritable jeune homme. Le garçon portait une chemise à carreaux blanche et bleue, protégée par une petite veste en jean aux nombreux boutons épais. Son pantalon slim en toile grise le rendait encore plus maigre. Le plus intriguant, peut-être, se trouvait dans son sourire et son regard. Ses lèvres étaient lisses et roses sans la moindre coupure. Ses joues se coloraient d’un mélange de blanc, de rouge et d’orange, le rendant plus mignon et enfantin encore qu’il ne l’était. Pourtant, il avait tellement grandi ! Depuis deux étés, les centimètres s’étaient ajoutés les uns aux autres, le menant à une taille qui n’avait plus grand-chose à envier à celles d’Aaron. Ses cheveux pâles et plutôt courts qui lui tombaient en bataille sur le front n’avaient, eux, pas changé. Ils semblaient toujours posséder le même toucher et sentir cette douce odeur de pèche, celle de son shampoing préféré. Lucas était un lycéen, clairement, avec une maturité qui transparaissait de son look et de sa grâce. Et pourtant, quand il jouait, il faisait toujours un petit enfant.
Kilian resta ainsi de longues secondes à le contempler avant de se jeter à son cou pour le saluer. Il était vraiment heureux de le voir ! Quelques mètres derrière à peine, Aaron lui emboita le pas. Le brunet avait préféré rester en recul, histoire de ne pas se montrer trop envahissant. C’était avant tout pour Kilian qu’il était là. Enfin, c’était ce qu’il avait aimé se répéter pour ne pas à avoir à avouer que c’était aussi et surtout pour lui qu’il avait fait le déplacement.
Tout de suite, Lucas proposa à Kilian une petite partie conte les autres, histoire de jauger de son niveau. Plusieurs dizaines de joueurs avaient profité des derniers jours de beau temps pour faire le déplacement. Le lycéen aux yeux verts choisit son jeu de course préféré, celui-là même où il avait chopé trois étoiles et où il écrasait Martin à chaque fois. Son camarade aux iris bleus rigola, puis inséra sa cartouche dans le port prévu à cet effet, et enfin cria :
« Mario Kart ! 6… non… 5 PLACES ! »
En quelques minutes seulement, plusieurs joueurs rejoignirent la room, qui afficha complet. La partie débuta. Lucas choisit mécaniquement quatre courses au hasard en 150cc, le mode de jeu le plus rapide, le seul qui valait un peu la peine. À la fin, il termina premier, avec 36 points. Kilian se retrouva seulement quatrième, au pied du podium. Grognon, le pauvre perdant demanda sa revanche à un jeu de baston. Là, il était sûr de l’emporter, il avait le même sur sa console de salon. Aaron fit la moue. Lui, il avait fini bon dernier à la course, et il n’avait pas forcément envie en plus de se prendre des baffes. Là, il avait plutôt envie de se faire un petit « cérébral académie » que d’autres proposaient. La partie de smash bros se lança quand même, sans lui. Kilian ne put rien faire. La faute à son personnage, un boxeur qui tapait fort mais qui avait tendance à se comporter comme une enclume dans les airs ! Comment, dans des conditions pareilles, aurait-il pu l’emporter face à ce Kirby cheaté ? En plus sur un terrain qui bougeait ?
Amusé, Lucas profita de sa victoire pour vanner un peu son adversaire. C’était de bonne guerre.
« Si t’as ce niveau-là à Lyon, ne viens jamais à Paris, tu vas te faire massacrer ! Nous, c’est tous les jeudis qu’on se fout sur la tronche. T’as des types, tu les voies jouer, juste tu pleures ! »
Bougon, Kilian grimaça. Le problème, quand il perdait, c’était que ça lui donnait envie de bouder. Et là, franchement… Vu ce qu’il se prenait, il était mal barré. Enfin, il s’amusait quand même, et c’était le plus important. Il connut même son petit moment de gloire en lançant une partie d’un jeu musical, basé sur l’univers de Final Fantasy, une de ses licences préférées. Chez lui, il l’avait torché. Du coup, c’était plus facile.
Bombant fièrement le torse, il entendit son ventre gargouiller. Ce n’était pas très gracieux, mais il n’y pouvait rien s’il avait faim. Plusieurs joueurs proposèrent de bouger et d’aller au Mac do. La bouffe dégueulasse, cela restait quand même une des choses les plus délicieuses ! Kilian prit une grosse boite de nuggets et un Happy Meal, uniquement pour récupérer le jouet. Un Mario en plastique. Aaron choisit un menu un peu plus évolué et Lucas craqua pour la nouveauté du moment, sans oublier une glace en dessert. Ils passaient quand même une chouette soirée.
Tout en mangeant, Kilian observa son frêle camarade, comme subjugué. C’était un sentiment qu’il n’avait pas connu à l’époque de leur rencontre. Ils s’étaient simplement bien entendus. Rien pourtant n’avait changé. Seule l’appréciation qu’il avait des choses différait. Il était moins dans sa bulle. Plus ouvert aux autres. Plus conscient aussi de ce que pouvait ressentir Aaron. Le blondinet comprenait très bien pourquoi son homme s’était mécaniquement installé à côté de Lucas et pourquoi il se montrait si complice en lui caressant les cheveux entre deux potatoes. Il y avait des choses qui ne changeaient pas. Les sentiments d’un brun un peu orgueilleux devant un garçon mignon et sensible faisaient bien partie de ce grand tout immuable. Certaines complicités ne disparaissaient jamais, quel que soit le temps qui passe.
D’un coup, Kilian secoua la tête. Il n’était pas venu ici pour s’attendrir. Une envie ne l’avait pas quittée. Faussement naïvement, il essaya de lancer Lucas sur plusieurs sujets. La vie, le lycée, l’amour… Déballant sa propre expérience dans l’espoir que son camarade lâche à son tour quelques informations.
« Moi, c’est Aaron qui m’a tout appris ! Avant lui, je savais rien, et maintenant, on m’appelle la langue magique ! »
Particulièrement gêné par quelques rires, Aaron plongea son visage dans ses mains. Son petit ami n’était quand même pas obligé de gueuler aussi fort ces choses qui ne se disaient pas ! En plus, la vérité était un peu différente… Il ne lui avait rien appris ! Ils avaient progressé ensemble. Cela n’avait rien à voir ! Amusé par la tournure de la discussion, Lucas piqua une frite au garçon d’en face, puis s’esclaffa. Certains souvenirs proches remontaient comme des petites bulles à la surface. Son regard mélancolique en était la preuve. Lui aussi était tombé amoureux. L’information étonna le couple. Lucas les dévisagea.
« Quoi ? Vous ne pensiez quand même pas que j’allais rester un môme toute ma vie ? Elle était géniale… Elle l’est toujours d’ailleurs. J’aimerais tellement la revoir… Quoi ? Arrêtez de me regarder comme ça, rho, c’est bon, j’vais vous raconter… »
*****
Lucas n’aimait guère la fin de l’été. Pour lui, c’était souvent le symbole d’un renouveau qu’il n’appréciait pas et dont il n’avait pas besoin. Timide, il avait subi son collège sans faire de vagues. Pour la troisième fois, il avait passé ses vacances à Sport & Fun. Cette fois-ci, c’était forcément la dernière. Le cœur un peu serré, il avait fait ses adieux à ses camarades. Certains ne lui manqueraient pas. D’autres, sans forcément le savoir, laisseraient un vide. C’était la vie. C’était ainsi qu’était Lucas.
Jamais il n’avait demandé à entrer au lycée, lui. On ne lui avait pas vraiment laissé le choix. C’était de son âge, que disaient ses parents. Un âge qu’il avait bien du mal à faire. Cela ne le dérangeait pas d’être plutôt chétif. Cela ne changeait rien à ce qu’il était au fond. Un garçon intelligent, réfléchi et calme aimant lire et s’amuser, aux yeux très bleus et aux cheveux très jaunes. Voilà tout.
Le premier jour de la seconde, il s’était senti mal à l’aise. Alors que toute sa famille avait toujours vécu en petite banlieue lyonnaise, un déménagement soudain l’avait projeté en plein milieu d’un grand lycée parisien. D’un côté, des dizaines de classes, des centaines d’élèves, des salles à perte de vue et une armée de professeurs plus concernés par la qualité du café de leur petite machine que de l’avenir de toute une génération. De l’autre, lui. Une angoisse l’avait immédiatement pris. Il ne connaissait personne, n’avait aucun ami ici, et même pas de rêves. En discutant un peu avec le garçon assis à côté, il avait découvert que son nouveau lycée avec de très bonnes classes prépas, et c’était la raison qui avait poussé de nombreux jeunes à s’y inscrire le plus tôt possible, dans l’espoir que cela facilite les choses et favorise leur avenir. Lucas s’était senti encore plus petit. Il ne savait même pas quelle section demander l’année prochaine ! Bon en tout, mauvais en rien, il n’avait ni préférence, ni dégoût pour la moindre matière. Son père lui avait souvent répété que pour réussir, il fallait faire S à tous prix. L’argument ne lui faisait ni chaud ni froid. Si encore cela se mangeait ! Mais même pas. Il préférait encore la glace à la vanille et le Nutella. Au moins, la pâte à la noisette avec un petit quelque chose de grisant et de délicieux. Alors que la réussite, c’était impalpable, sans sucre, sans goût, sans saveur particulière. Cela lui semblait fade.
Plutôt que de se concentrer sur son inintéressante réalité, l’adolescent préférait rêver. C’était là son domaine de prédilection. Toujours dans la lune, il s’imaginait astronaute. Ou star de cinéma. Ou cow-boy. Ou pilote de course. Ou n’importe quoi d’autre tant que cela n’impliquait pas de rester entre six et huit heures les fesses collées à une chaise trop petite et inconfortable et se luxer le poignet en prises de notes.
Parce qu’il préférait la solitude, les autres s’imaginèrent qu’il déprimait. Ce n’était pas forcément faux. Lui-même ne savait pas très bien. Un rêveur plutôt chétif dans un lycée de merde pouvait-il aller bien ? Ses amitiés de vacances lui manquaient. Ses anciens copains de collège aussi. Rien ne semblait pouvoir le faire sourire. Ni ce qu’il apprenait, ni ceux qu’il fréquentait, ni la nourriture douteuse du self. Celle-là, c’était peut-être même la pire. Même en étant de bonne humeur le matin, il suffisait d’un simple passage à la cantine pour trouver une excellente raison de tirer la gueule toute l’après-midi.
Lucas se sentait seul, et il ne savait pas s’il devait s’en plaindre. Après tout, il ne faisait aucun effort pour aller vers les autres, se mettant de lui-même à l’isolement pour dévorer quelques bouquins. Lire, c’était encore quelque chose qui l’intéressait. Ça et le cinéma. Il aurait même pu parler de passion, s’il s’était rendu compte d’à quel point il avait acquis une culture rare en la matière pour son âge.
Internet avait été un atout pour découvrir un grand nombre de titres dont presque personne n’avait jamais entendu parler. Mais cela gênait Lucas. Regarder un film sur son écran d’ordinateur avait quelque chose d’impersonnel. C’était comme observer une belle femme par le trou de la serrure au lieu de la serrer contre lui. Il lui manquait l’objet, le contact, le plaisir de sentir le DVD et de le glisser dans le lecteur.
« Tu sais qu’il existe encore des vidéoclubs à Paris ? »
Lucas ne se souvenait même plus qui lui avait fait cette remarque. Sans doute un camarade de classe avec qui il avait discuté piratage et streaming. Il avait dû exprimer sa lassitude devant ce mode de consommation. L’autre lui avait lâché ça, sur un ton qui ne permettait pas de distinguer le conseil de la vanne. Et pourtant, louer un film à l’ancienne n’était pas une idée stupide. C’était comme partir à une chasse au trésor. Fouiller dans un catalogue à la recherche d’un titre inconnu, discuter avec le marchant pendant un quart d’heure, échanger avec d’autres fans quelques conseils.
Lucas ne serait jamais rentré dans une de ces boutiques, s’il n’y était pas passé par hasard un jour après s’être paumé sur le chemin de la boulangerie. C’était là un des rares avantages de Paris. On pouvait s’y perdre, et découvrir autant de merveilles que de curiosités. L’échoppe n’était pas bien vaste, mais tapissées de boitiers. Il y avait même un stock important de VHS, dont certaines raretés jamais sorties en salle et encore moins traduites en français. La première fois, l’adolescent y resta plus d’une heure, avant de repartir avec un seul film sous le bras. Un western spaghetti aux tons sépia délavé qu’il avait regardé deux fois. Une pour l’histoire, l’autre pour en noter tous les clichés, ceux qui justement rendaient l’œuvre intéressante.
Puis il y était retourné. Une à deux fois par semaine, après les cours. S’y rendre aux mêmes horaires lui permettaient de croiser quelques habitués. Un employé de bureau qui avait pour réflexe de déboutonner le col de sa chemise qui lui collait à la peau dès qu’il entrait dans le magasin, signe qu’une nouvelle journée commençait. Une vieille prof à lunette propriétaire d’un visage à l’air méchant à même de terroriser toute une génération de collégiens. Un étudiant en cinéma aux cheveux longs et à l’haleine de tabac mélangé à d’autres herbes quand même bien plus rigolotes. Elle, enfin.
Elle avait les cheveux roses. Ou plutôt, une simple mèche au milieu de ses tifs blonds. Le plus souvent emmêlés, ils lui donnaient un faux air de Luna Lovegood. Le nez toujours plongé dans les bacs, elle hurlait de joie en tombant sur un film qu’elle n’avait jamais vu. Ses fringues étaient le plus souvent débraillées. Parfois, elle portait sur le bout de son nez des petites lunettes qui la rendait sérieuse. Le reste du temps, ses lentilles affinaient son visage et faisaient ressortir la couleur verte de ses yeux. Elle était gracieuse et charmante. Lucas en tomba immédiatement amoureux.
Sa réaction lui avait semblé particulièrement stupide. Il ne lui avait jamais parlé, mais s’était contenté de la voir et de la contempler. De l’écouter, aussi. Elle avait un accent chantant des plus mélodieux. Ses petits idiomatismes et son vocabulaire imagé et fleuri montraient qu’elle venait d’ailleurs. Il y avait bien un océan entre son monde et celui de l’adolescent. Cela ne la rendait que plus intéressante. Souvent, Lucas s’était glissé près d’elle pour écouter ses conversations avec le propriétaire de la boutique. Elle aimait discuter des films de vampires en noir et blanc, des comédies musicales, des péplums, des œuvres d’auteur et même des blockbusters. Pour elle, il n’y avait pas de mauvais films. Juste des intentions qu’on portageait ou non. Lucas avait trouvé ses arguments passionnants. Ils lui apprenaient des tas de choses. Elle lui semblait intelligente. Il voulait la comprendre. Entrer dans sa tête. La ressentir. Partager un petit quelque chose avec elle, fût-ce un simple petit fil invisible tiré par l’araignée du destin. Alors chaque semaine, attendant qu’elle rende ce qu’elle venait de visionner, il se mit à louer exactement les mêmes choses. Les premières fois, le vendeur n’avait même pas tiqué. C’était comme s’il s’en fichait. Un client heureux est un client précieux ! Et comme Lucas souriait à chaque fois, et payait toujours…
Pour l’adolescent, suivre les goûts de cette étrange inconnue était comme partir en voyage. Elle semblait l’inviter à parcourir le monde et le temps. L’Asie, l’Afrique, l’Océanie. Des films, des documentaires, des dessins animés. De l’humour, de l’action, de l’amour, des larmes. Chaque découverte créait chez Lucas de nouvelles émotions. Il avait l’impression d’apprendre de nouvelles choses, bien plus qu’en cours. C’était son petit secret à lui, son plaisir intime. Il n’avait pas besoin de lui parler pour l’aimer. Il arrivait à toucher du doigt ses goûts et sa personnalité. Plus il regardait les mêmes films qu’elle, plus il avait l’impression de la connaître, devinant ici et là les blagues qui la faisaient rire et les scènes qui la faisaient pleurer. Il la trouvait intelligente et sensible. Elle savait toujours quoi choisir et ne se laissait jamais porter par le hasard. Une logique se dessinait toujours dans ses choix. Lucas l’admirait. Il s’en sentait proche. C’était un sentiment à sens unique. Elle ne l’avait jamais remarqué. Enfin, il pensait… Un titre l’avait bien étonné. C’était vers la fin du mois de février. Un film Danois de 1978 qui n’existait qu’en VOSTA et qui mettait en scène une idylle adolescente entre deux garçons dans un style cinématographique qui n’avait rien à envier à Truffaut. Un des deux héros, le plus jeune, était blond et solitaire. Lucas s’y était un peu reconnu. C’était leur seul point commun. Les romances de ce genre n’étaient pas sa tasse de thé. Lui préférait des amours bien plus passionnées mettant en scène des femmes fortes. Mais il avait adoré la musique. Il avait même téléchargé le principal morceau sur son téléphone, né du talent et de la sensibilité d’une star de la chanson locale des années soixante-dix. Le titre accompagnait la première scène du film, où on voyait l’autre personnage principal, assis sur le sable, les yeux perdus vers la mer en plein doute et questionnement. Tout y était. Pas besoin de mots. Le jeune acteur arrivait à tout dire simplement par son regard et ses expressions. Les paroles du chanteur lui étaient adressées. Tu n’es pas seul. Même s’il ne partageait pas les mêmes passions, Lucas les prit pour lui. Depuis qu’il la connaissait, elle, il ne se sentait plus seul.
« Tu en as pensé quoi, du film de la semaine dernière ? »
Sursautant dans ses beaux pantalons en toile et dans sa veste noire, l’adolescent bafouilla. C’était la première fois qu’elle lui adressait la parole. Il la dévisagea, sans savoir quoi dire. Puis reprenant ses esprits, il se força à répondre.
« Euh, bof... Enfin, d’un point de vue purement objectif, c’est du vrai cinéma, avec un sens de la mise en scène impressionnant et une direction d’acteur très réussie, mais au niveau de l’histoire, ça reste assez brouillon, et perso, c’est pas trop mon genre de délire. Enfin, j’ai rien contre hein, mais… »
Malgré ses efforts, il ne put terminer sa phrase. La jeune femme lui avait caressé les cheveux avant cela. Elle faisait bien une demi-tête de plus que lui. Elle s’esclaffa :
« Je ne savais même pas de quoi ça parlait ! Je l’avais pris simplement parce que le personnage sur la pochette te ressemblait physiquement en plus jeune ! Je trouvais ça marrant ! Quand j’ai vu de quoi ça parlait, ça m’a fait rire rien que d’imaginer ta tête en voyant les deux garçons s’embrasser ! T’es dans un p’tit lycée catho, non ? »
Particulièrement intimidé, Lucas écarquilla grand les yeux avant de secouer la tête. Avec ce qu’il avait vu et entendu l’été passé, ce n’était plus un petit bisou entre deux mecs qui allaient le choquer ! Un certain couple était passé par là. Mais ce ne fut pas sur ce point qu’il répondit à voix basse, les joues écrevisse :
« C’est pas un p’tit lycée ! C’est énorme, j’supporte pas ! »
La fille éclata de rire. Ce garçon à la voix douce était aussi timide qu’elle l’avait imaginé depuis qu’elle s’était rendue compte de son petit manège.
« Bon, petit Stalker, tu m’offres un verre ? Je crois qu’on a des choses à se dire, toi et moi ! »
Pas loin d’être terrorisé, Lucas acquiesça. Il lui proposa un coca. Elle descendit une demi-pinte en à peine trois gorgées. La discussion fut une des plus riches qu’il ne lui avait jamais été donné de vivre.
Elle était bien canadienne, d’un père anglophone et d’une mère francophone. Elle s’appelait Joséphine et avait deux ans de plus que lui. Comme elle avait un an d’avance au moment de décrocher son diplôme de fin d’études secondaires, elle était venue passer une année sabbatique en France à travailler comme vendeuse dans une boutique parisienne avant de retourner au pays s’inscrire à l’université. Sa principale motivation avait été de faire chier son paternel et de profiter un peu de sa jeunesse pour faire sienne la ville la plus romantique du monde. Elle adorait la Tour Eiffel, le quartier Latin, le Louvre et Montmartre. Tous les week-ends, elle partait de Beaubourg, longeait la rue de Rivoli, bifurquait vers l’Opéra et grimpait jusqu’au Sacré-Cœur. C’était un long chemin qu’elle s’efforçait de parcourir par tous les temps. Et elle était aussi passionnée de cinéma. La France était le pays qui l’avait envoutée. Si les productions actuelles étaient assez moyennes, il fallait bien l’avouer, elle vouait un culte à la Nouvelle Vague.
« Et toi, petit Stalker ? »
Lucas détestait ce surnom ! Ce n’était même pas vrai, en fait. Il ne l’avait jamais suivie en dehors de la boutique ! Peut-être à peine un peu attendu, une fois ou deux. Il était timide. Il rougissait. Joséphine le trouvait vraiment mignon. Puis ils parlèrent des films qu’ils avaient tous deux vus. Lucas présenta ses préférés, puis analysa les goûts de la jeune femme. Surprise par la finesse et l’intelligence du garçon, elle lui caressa les cheveux. Ils étaient agréables et soyeux. Elle l’aimait bien. Il était différent de ce à quoi elle s’était attendue. Amoureux, certes, ce qui n’était pas une surprise, mais plus gentil et réservé que prévu. Si elle ne lui avait pas adressé la parole, jamais il n’aurait eu assez confiance en lui pour l’aborder et lui révéler sa touchante personnalité. Elle ne regrettait pas. Mais il avait bien deux ans de moins qu’elle. Ce n’était pas rien. Bien que charmant petit bonhomme, il ne fallait pas qu’il se fasse d’illusions… Elle tenta de lui expliquer. Il n’écouta pas. Dans sa tête, il n’y avait qu’elle et le cinéma. Elle insista, en souriant encore plus fort :
« Écoute, Boya, je veux bien qu’on soit amis si tu veux et qu’on discute de films, mais c’est tout. Il n’y aura rien d’autre ! »
La réaction de Lucas l’étonna. Pourquoi s’était-il mis à pleurer ? Encore plus étrange, ses larmes semblaient faites de joie ! Comme s’il n’avait compris que la moitié de ce qu’elle lui avait dit ! La seule partie qui l’intéressait, en réalité. La possibilité de continuer à lui parler.
Ainsi commença un doux manège qui dura plusieurs mois. À chaque fois qu’ils se retrouvaient au vidéo club, ils en profitaient pour aller boire un verre. Pas trop tard, certes, et jamais d’alcool pour le jeune blond. Il ne voulait pas inquiéter ses parents qui l’attendaient. Mais à chaque fois, ils discutaient des films qu’ils avaient vus, échangeant avis et points de vue. Un jour de printemps, Lucas lui proposa de se rendre avec lui dans une salle obscure ! Cela les permettrait de débattre à chaud. Elle accepta. Cela devint une habitude, jusqu’à la fin de l’année. Il fallut cependant attendre juin pour qu’enfin l’adolescent découvre son appartement. En tout, il le visita quatre fois, chacune pour une projection privée qui se terminait devant des pizzas surgelées où d’autres cochonneries, et surtout par une délicieuse glace à la vanille maison qu’elle savait si bien faire. La dernière rencontre fut un peu différente. C’était quatre jours avant le retour de Joséphine dans son pays. En plein ménage, elle avait laissé des fringues un peu partout. Lucas s’était assis sur le canapé, le cœur un peu lourd. Pour lui dire au revoir, il avait ramené des macarons de chez Ladurée. Tout son argent de poche y était passé. Elle s’était régalée.
Le film fut la seule chose dont il ne se souvint pas ce jour-là. Peut-être que l’amnésie avait touché tout le salon. Sinon, pourquoi Joséphine avait-elle fini par oublier toutes les mises en garde qu’elle avait répétées pendant de si longs mois ? Cela avait commencé par un baiser. Dans ses bras, Lucas se sentait vraiment bien. Elle avait illuminé son année. À sa manière, elle l’avait protégé. D’amie, elle était devenue confidente, et toujours elle l’avait conseillé. Ils avaient beaucoup parlé d’études. Elle l’avait convaincu d’étudier le Cinéma. Il avait acquiescé.
Mais ce soir-là, plus rien de tout ça n’avait d’importance. Les vêtements de Lucas, toujours si propres et bien repassés, avaient fini en boule au pied du canapé. C’était donc ça, l’amour ? Le jeune adolescent au corps vulnérable s’était laissé faire. Les sensations chaudes l’avaient frigorifié. Le museau entre ses seins, il avait fermé les yeux et s’était laissé aller. S’imaginant comme dans un film, il avait vu à quel point la fiction différait de la réalité. Ses muscles se contractèrent. Ses lèvres se recouvrirent d’une fine couche de salive qu’il lui déposa dans le cou. Elle lui répondit, une fois de plus, en lui passant ses doigts aux ongles pointus dans les cheveux.
Joséphine avait bien conscience de faire une bêtise. Il était frêle, fragile et amoureux. C’était pour cela qu’elle l’avait mis en garde, au début. Mais là, elle ne pouvait qu’avouer qu’elle s’en foutait. L’entendre gémir dans son oreille était tout ce qu’elle n’avait jamais souhaité. Le sentir se relâcher en elle la combla de joie. Parce qu’elle aussi, elle l’aimait, son petit Stalker aux yeux clairs.
Le jour du départ, Lucas l’accompagna jusqu’à l’aéroport. Il ne l’embrassa pas, pour ne pas paraître trop gauche. Une fois encore, elle rigola. Ses derniers mots, elle les prononça juste avant de passer la sécurité, à voix basse, à l’ultime moment de lui lâcher les doigts :
« Si tu veux, rejoins-moi un jour ! Il y a de très bonnes écoles de cinéma au Canada ! »
*****
La bouche pleine du Sunday à la vanille qu’il était en train de dévorer – Dieu qu’il adorait ça –, Lucas apporta à son récit une implacable conclusion, pleine de détermination :
« Mon objectif, là, c’est d’être pris à la Mel Hoppenheim School of Cinema de l’université de Concordia, pour la retrouver. Y a moyen ! Elle le sait, j’lui répète à chaque fois qu’on se Skype ! Et on se Skype tout le temps pour parler de films ! Le plus dur, ça a quand même été de convaincre mes parents que mon projet était viable. Ils me voient encore comme leur petit garçon… »
Ils ne semblaient pas les seuls. Pendant tout le récit, Kilian avait gardé ses yeux fixés sur son frêle camarade, en picorant ici et là dans le sachet de fruit compris dans son menu enfant et en notant discrètement sur son téléphone le titre du film avec les deux garçons qui s’aimaient, pour le regarder plus tard. Il avait aussi parfaitement pu observer les réactions tendres et amusées d’Aaron à chaque instant. Le brun avait bu les paroles de Lucas, un immense sourire aux lèvres. Et là, armé de sa serviette, il lui essuyait énergiquement les lèvres, comme si ce « bébé » était le sien. Amusé, Lucas pouffa, mais se laissa faire. Il ne détestait pas être infantilisé, tant que cela provenait d’une personne en qui il avait confiance.
Finalement, Kilian abandonna l’idée de proposer quoi que ce soit. Plus envie. Pas besoin. Les choses étaient très bien comme ça, il n’y avait aucune raison de les perturber. Du coup, il ressortit sa console. Il n’en avait pas fini avec Mario Kart. Avec un peu de concentration, il était sûr de gagner, surtout si Aaron acceptait de chatouiller son principal rival. Le plan machiavélique ne pouvait que fonctionner et aurait honoré sans aucun doute Cesare Borgia lui-même. Malheureusement, après avoir fini dernier à la troisième course à cause d’un méchant enchaînement « carapace bleue, éclair, étoile, carapace rouge et chute dans le vide », le blondinet jeta sa console sur son plateau et annonça méchamment qu’il « ragequittait la partie », mettant ainsi fin à toutes ses prétentions. Fallait pas, non plus, que le jeu se foute trop de sa gueule.
Puis arriva l’heure des aurevoirs. L’heure avait tourné et les bus se faisaient rare. Il fallait rentrer. Ayant plus ou moins la même destination, les trois adolescents saluèrent les autres joueurs et firent un bon bout de chemin ensemble. Ce fut avant tout l’occasion de discuter encore un peu. Kilian parla du roman de son mec qu’il avait adoré ! Et de tout ce qu’on y retrouvait.
« Si si, t’es dedans, j’te jure ! Juste cité, mais dedans ! Mais demande-lui de faire une nouvelle avec toi en personnage principal ! J’suis sûr qu’il peut ! Hein Chouchou ? »
Un peu gêné, Aaron ne démentit pas. À vrai dire, il en avait même assez envie. C’était surtout le temps qu’il lui manquait, mais il ne pouvait quand même pas laisser de côté le troisième chaton légendaire de son univers ! Certains lecteurs aux yeux verts et à l’attitude naturellement boudeuse ne l’auraient pas compris. En plus, il avait justement comme projet de réunir les trois félins dans une fin explosive ! À défaut de les réunir un jour pour de vrai.
Vexé qu’on le traite de boudeur, Kilian bouda. Cela le fit se sentir un peu con, mais c’était sans doute la fatigue qui parlait. De son côté, touché qu’une petite partie de lui fût resté gravé dans la mémoire d’Aaron, Lucas lâcha un petit sourire coquin et promit de lire tout ça, même s’il ne connaissait pas les deux autres chats. Oubliant qu’il était censé tirer la tronche, Kilian lui parla en détail d’Akémi et de Justin, et à quel point ils étaient trop cools, et à quel point ils comptaient pour Aaron. Lucas ne put s’empêcher de rire. Il reconnaissait bien dans ces portraits l’affection sans borne que le brunet pouvait avoir pour les jeunes garçons fragiles, même si, pour finir, il était tombé amoureux d’une tornade à l’énergie débordante et parfois un peu usante.
« Attends, nan, j’peux être super fragile aussi, faut pas croire ! Hein Chouchou, qu’il faut pas croire ? »
« Mais oui, mais oui… C’est toi le plus fragile ! Le plus chiant aussi, mais ça, hein, ça fait partie de ton ADN, on ne va pas te changer… », bailla simplement Aaron en guise de réponse.
À moitié satisfait, Kilian se jeta en premier hors du bus. La nuit était claire. Malgré la pollution lumineuse, plusieurs étoiles brillaient distinctement dans le ciel. Il était enfin temps de se dire aurevoir. Les trois jeunes gens se montrèrent hésitant. Le blondinet ne voulait pas d’une poignée de main. Mais il ne voulait pas non plus paraître trop insistant. Amusé et comprenant très bien le message, ce fut Lucas qui se jeta à son cou, pour déposer sur sa joue un tendre baisé. Celui qu’il offrit à Aaron fut simplement un tout petit peu plus long et un tout petit peu plus tendre, finissant sa course sur des lèvres qui se laissèrent effleurer. Le brunet ne bougea pas. Rieur, Lucas recula d’un seul coup, avança de trois mètres, puis se retourna. Une main dans le dos, l’autre ouverte devant lui, il salua les deux amoureux en leur adressant un dernier sourire.
« C’était cool de vous revoir ! J’espère qu’on aura d’autres occasions de faire des soirées comme ça ! Au pire, vous viendrez me rendre visite au Canada ! J’vous présenterais Joséphine ! »
Puis enfin, le jeune garçon disparut en courant derrière la lueur d’un lampadaire, au coin d’une rue.
Seuls, Aaron et Kilian partirent silencieusement de leur côté, directement vers l’appartement du père du brunet. Il leur fallut plusieurs minutes avant de commencer à reparler. Kilian n’était pas triste. Il trouvait Lucas trop génial et trop chou. Ses yeux bleu clair étaient trop beaux et ce qu’il avait fait à la fin était adorable, même s’il y avait matière à être un peu jaloux quand même. Aaron ne sut pas quoi répondre. Les doigts posés sur sa bouche, il se demandait encore s’il n’avait pas rêvé cette odeur fruitée. Cela avait été fugace. Il avait bien aimé. Lucas était le seul de ses chatons qu’il n’avait jamais embrassé. C’était comme si un pacte silencieux avait enfin été scellé.
Une fois rentré, Kilian se jeta sur le lit, avant de se relever, d’aller caresser les chiens qu’heureusement Gérard avait sortis et nourris, de se laver les dents et faire pipi, puis de se laisser à nouveau tomber sur les draps. Son idée de plan à trois avec Lucas était finalement complétement tombée à l’eau. Pour faire bisquer Aaron, il lui sortit avec nonchalance que ce n’était pas grave, il lui restait Jarno. Courant au lieu de marcher, le brunet grogna. Pour punir son petit ami, il décida de le priver de câlin et, à la place, de se mettre à l’écriture de sa nouvelle sur son chaton blond, mais sans promettre de la livrer avant l’hiver. Plutôt satisfait de la tournure des évènements – il était bien trop cassé pour imaginer se faire retourner –, Kilian lui tira la langue pour le style puis attrapa un des mangas de Martin qui trainaient et reprit sa lecture où il l’avait laissée, en compagnie de Cesare Borgia.
Entre les pages, il ne se fit qu’une seule réflexion. Puisqu’il pensait à Jarno, il venait de se rendre compte qu’il avait complétement oublié de lui demander la fin de son roman la dernière fois, après qu’ils se soient quittés un peu précipitamment au Bubble Tea Bar. Haussant les épaules, il évacua cette pensée de son esprit. Ce n’était pas bien grave. Il avait d’autres raisons de lui parler. De l’histoire de la confrérie de Kikilialian, il ne se souvenait même plus du début.
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J’ai été taguée par @moonywendy ! Désolée d’avoir tant tardé !!
Les questions des 3
1. Tes 3 couleurs favorites ?
Vert émeraude, rouge écarlate et noir (oui je sais, c’est pas une couleur, blablabla =P)
2. Tes 3 Tumblr favoris ?
En ce moment c’est @palmettofoxden, @ravenvsfox et @mad-madam-m
3. Tes 3 animaux préférés?
serpents, pandas, dragons (pas un mot)
4. 3 friandises que tu aimes d'amour ?
les pocky fins, les reese’s et les raisinets au chocolat noir. Cherchez le point commun.
5. 3 matières scolaires que tu adores / que tu as adoré ?
Je n’ai pas souvenir d’avoir adoré une seule matière. Surtout après quitté le collège. Il y avait quelques matières que j’aimais bien la fac, mais je ne me souviens plus de leurs noms. ^^��
6. 3 personnages de fiction auxquels tu t'identifies ?
Je m’identifie rarement à des personnages de fiction. Et quand c’est le cas j’oublie rapidement car j’ai une mémoire lamentable... =( Peut-être Hermione ?
7. 3 films dont tu ne pourras probablement jamais te lasser ?
Le Rocky Horror Picture Show, le 5e élément, le libertin.
8. Les prénoms de 3 amis qui comptent beaucoup pour toi ?
Laura, Elodie, Breeze
9. 3 pays que tu voudrais visiter ?
Vietnam, Cambodge, Chine
10. 3 lieux que tu as déjà visité ?
Tokyo, New Orleans, Hobbiton
11. 3 choses dont tu es fier(e) ?
Avoir quitté la France avec un sac à dos, la publication de ma nouvelle, avoir fini mes études sans avoir redoublé une seule fois.
12. Les trois derniers trucs que tu as mangé?
Du riz, une courgette et un oeuf (mon déjeuner xD)
Update: j’ai depuis mangé deux tartines de nutella.
13. Les trois dernières personnes à qui tu as parlé sur Tumblr?
@rapha-writes, et je crois que c’est tout. Je suis assez asociale sur Tumblr. ^^“
14. Les trois dernières personnes à qui tu as envoyé un SMS ?
Deb, Cath et Karen. Rien de bien excitant j’en ai peur.
15. Tes trois musiques du moment ?
Schüttel Dein Speck de Peter Fox, Look what you made me do de Taylor Swift et Glitter & Gold de Barns Courtney ! Surtout la première que j’ai découverte le weekend dernier au bal steampunk !
16. Trois musiques qui te décrivent/correspondent?
Je ne fais pas gaffe aux lyrics quand j’écoute une musique, je me laisse porter par le rythme. Du coup je ne sais pas trop. Si je me fie aux refrains, je dirais Creep par Radiohead, It’s my life de Bon Jovi et le blues du businessman dans Starmania ?
17. Trois personnes connues (vivantes ou non) que tu admires ?
Emma Watson pour son implication et son talent, Malala pour sa force, et Cristine Rotenberg pour son humour, son naturel et son engagement. You go girls!
18. 3 choses que tu regrettes d'avoir fait?
Un certain cahier quand j’étais au collège, ne pas être partie au Japon ou autre part juste après mon master, ne pas avoir parlé plus librement l’été dernier.
19. Trois mots que tu adores prononcer?
fuck, shit, et god. Je suis une personne très raffinée.
20. Trois professeurs que tu as détesté et pourquoi? (Sans citer leurs noms)
Je n’ai jamais détesté personne (à part Joeffrey Baratheon), ce n’est pas dans mon caractère. J’imagine qu’il y a certains professeurs que je n’appréciais pas mais je ne m’en souviens plus. J’aurais préféré une question sur ceux que j’ai aimé, ça aurait été plus positif en plus !
21. Tes 3 meilleures années scolaires?
La terminale puis mes deux années de master.
22. Tes 3 pires années scolaires?
A part la sixième je pense que je m’en suis plutôt bien sortie. Même en sixième d’ailleurs.
23. 3 chansons qui te font penser à une personne en particulier ?
J’en sais rien... xD Bon je vais faire un effort, mais en modifiant un peu la question. J’ai des chansons qui me rappellent un moment spécial et du coup les gens avec qui j’étais.
Despacito était la bande son de mon expérience malaisienne où j’ai aidé à construite une maison à l’envers.
Salope de Therapie Taxi me rappelle ma dernière fois à Paris.
Don’t stop the party de Pitbull pour mes folles soirées tokyoïtes au Coins.
24. 3 chansons que tu détestes ?
Aucune idée. Si je n’aime pas une chanson je ne prends pas la peine de chercher son nom. Et je l’oublie aussitôt. OH WAIT. I know you want it par fuck face. J’ignore si je le bon titre mais vous savez de quoi je parle. Je ne vais pas perdre ne serait-ce que 30s à vérifier l”info sur google !
25. 3 choses qui te rendent mal à l'aise ?
Les conflits, trop d’attention, les questions sur ma vie sexuelle.
26. 3 choses que tu veux vraiment faire/accomplir dans ta vie ?
Publier un roman, vivre à Londres, trouver un boulot qui me plaise et qui paye suffisamment pour que je n’ai pas à m’inquiéter.
27. 3 choses que tout le monde aime, mais pas toi ?
Boire beaucoup, le sport et les films d’horreur.
28. 3 choses que tu ne comprends pas ?
Les relations romantiques et tous les sacrifices que ça implique. Les gens fermés d’esprit. Les gens qui passent leur vie dans une ville sans jamais aller voir ailleurs.
29. Les trois dernières raisons pour lesquelles tu as pleuré?
Cette vidéo il y a une heure : http://sparkling-damsel.tumblr.com/post/167629836051/skleero
Je ne me souviens pas des autres. Sans doute des trucs similaires.
30. Tes 3 meilleurs souvenirs de vacances?
L’escalade du volcan à Bali avec Laura
Un pimms et un burger à Bordeaux avec Elodie
Les discussions féministes sur la plage de Langkawi avec Breeze
31. Les 3 dernières choses qui t'ont fait sourire ?
Réécouter Don’t stop the party de Pitbull pour répondre à ces questions.
Les deux autres étaient sans doute des conneries dans des vidéos youtube.
32. Qu'est-ce que tu faisais il y'a 3h ?
La même chose que maintenant : glander sur tumblr et lire des fanfics Andreil.
33. Tes 3 séries préférées ?
J’ai dû abandonner les séries pour des raisons diverses. La seule que je suis toujours religieusement est Game of Thrones.
Ce questionnaire s’est révélé étonnamment difficile. J’ai le cerveau vide ces jours-ci.
Edit : tellement vide que j’ai oublié de taguer des gens. J’imagine qu’il faut en taguer trois. Du coup si ça vous tente, @rapha-writes, @procrastinationchick et @ambrena !
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Bonjour bonjour ! Déjà merci beaucoup d'avoir créé ce blog qui est un peu entrain de devenir ma Bible :p ! Je voulais te demander comment tu faisais pour travailler les langues anciennes en dehors des cours et combien de temps par semaine (cours + devoirs + travail personnel) il faut compter en prépa. Encore merci pour ce blog !
Coucou,et merci pour ton message !
Alors,pour les langues anciennes, j'avoue que ça a été un peu chaotiquepour moi, mais en hypokhâgne en latin on avait 2h le lundi pour lagrammaire et 2h le vendredi pour la traduction, donc pour le lundi jefaisais des exercices de grammaire donnés par la prof et j'apprenaisles déclinaisons et conjugaisons sur lesquelles on devait êtreinterrogés (on avait des mini contrôles toutes les semaines, ce quiest chiant mais vraiment bien pour faire rentrer les choses), et pourle vendredi rien à la maison mais on passait 2h par semaine à sedébrouiller tout seuls avec un texte et un dictionnaire, ce qui estla meilleure façon de progresser. En grec je ne faisais vraiment pasgrand choses d'autre que de me faire des mini-fiches de déclinaisonset de les réviser de temps en temps.
Disonsque si votre prof de langue ancienne est moins organisé et moinsderrière votre dos que ma prof de latin d'hypokhâgne ne l'était,je pense que les choses que vous pouvez faire sont :
réviser les déclinaisons et conjugaisons tout seul (surtout lesconjugaisons parce que les déclinaisons ça rentre assez vite),assez régulièrement et surtout en faisant vos propres tableaux, survotre propre feuille blanche, et pas seulement en regardant votreMagnard : je me répète mais essayer d'organiser soi-même l'ordrede ce qu'on doit apprendre, ce qu'on met en quelle couleur etc, çapermet vraiment de se l'approprier
faire du petit latin ou du petit grec, c'est-à-dire acheter uneédition bilingue d'une oeuvre très classique (pour les latinistesje conseille le De Rerum Natura qui regorge de passages canoniques)et lire la partie en langue ancienne en s'aidant de la traductionfrançaise à côté. Il faut trouver son propre rythme de lecture, àvous de choisir si vous survolez le latin/grec et lisez presquedirectement le français pour superposer les deux et améliorer vosréflexes, ou bien si vous essayez vraiment de dégager la structuredu latin/grec avant de passer au français pour vérifier si vousaviez juste ! Faire une ou deux pages par jour peut faire partie despetites habitudes rapides que vous pouvez prendre pour toute l'année
essayer de traduire des textes tout seul, parce que le seul moyen deprogresser en traduction c'est vraiment d'en faire. Si je suisvraiment très honnête avec vous, j'ai essayé pendant mes trois ansde prépa de me forcer à faire des traductions toute seule en tempslimité, mais je n'ai jamais vraiment réussi à m'y tenir parce quec'est très contraignant, il faut se choisir un créneau,sélectionner un texte, éliminer toutes les tentations de triche, etêtre vraiment seul avec son Gaffiot ou son Bailly jusqu'à avoirterminé le texte. C'est resté un peu au-dessus de mes forcesjusqu'au bout ; mais je crois quand même dur comme fer que c'est unexcellent entraînement (rien que pour le fait de se confronterrégulièrement à la difficulté). Prenez des textes dont vous avezune traduction française pour pouvoir vérifier la vôtre une foisque vous avez fini, sinon ça ne sert à rien : pour le grec vouspouvez prendre les textes qui sont traduits dans le Hermaion, jecrois qu'il y en a pas mal, et pour le latin j'avais récupéré unvieux manuel de Terminale avec des extraits traduits, mais sinon vouspouvez prendre plus ou moins n'importe quel texte et utiliser le siteremacle.org pour le corrigé !
(Aprèsil faut préciser que les langues anciennes font partie des matièresqu'il est possible d'abandonner et que si vous ne voulez pas aller enkhâgne classique ou en spé lettres classiques ce n'est peut-êtrepas la peine de dépenser autant d'énergie là-dedans : en hypo,c'est à chacun de hiérarchiser ses matières.)
Pource qui est du temps de travail total c'est très variable, en khâgnej'avais au total 29 heures de cours par semaine, il me semble quec'était un peu plus en hypokhâgne, et ça doit être à peu prèspareil dans toutes les prépas, mais pour ce qui est du tempsconsacré aux devoirs et au travail personnel ça dépend vraimentbeaucoup des prépas et des élèves. Personnellement en khâgne jerestais tous les jours à la bibli jusqu'à 19h, ce qui fait à peuprès 16h de travail personnel par semaine (en incluant les devoirs‘officiels’ donnés à faire par les profs, sachant qu’on en avait relativement peu là où j’étais), mais ça c'étaitpendant ma seconde khâgne, quand je savais déjà comment travailleret pour quoi je travaillais, et que donc je ne me décourageais pas àl'idée de travailler 4h d'affilée après ma journée de cours. Enhypokhâgne, j'étais moins organisée, j'avais besoin de plus derepos parce que je m'ajustais encore au rythme, du coup j'allais trèspeu à la bibli et je serais absolument incapable de te dire combiende temps je travaillais en tout, je sais juste que c'était beaucoupbeaucoup moins.
Enfait ta question est une question qui revient très souvent chez lesfuturs hypokhâgneux un peu inquiets, qui veulent savoir à quois'attendre à la rentrée, mais finalement c'est quelque chosed'assez abstrait, parce que les heures de travail en elles-mêmes neveulent rien dire : si tu as une soirée, va à ta soirée, si tusens que tu as besoin de prendre le dimanche pour glander, glande ledimanche, si tu veux continuer le chant ou la capoeira une fois parsemaine fais-le, et le reste du temps, fais le travail que tu as àfaire.
J'aiaussi une prof qui nous disait qu'il fallait s'organiser mieux pourpouvoir travailler plus efficacement et donc moins longtemps ; maisj'ai plutôt fait l'expérience inverse : mieux j'ai su travaillertoute seule, moins je brassais du vent, et plus j'étais motivéepour travailler, donc si votre temps total de travail augmente, çapeut soit vouloir dire que vous partez un peu dans tous les sens envoulant absolument travailler beaucoup pour avoir la consciencetranquille mais sans que ce soit très efficace, soit que vous êtestellement efficace que vous pouvez travailler plus en vous fatiguantmoins, c'est vraiment à vous de voir où vous en êtes et de fairevotre propre diagnostic !
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Un chat si vous ne pouvez pas adopter un petit budget c’est sûr mais franchement ce n’est pas du tout ton truc tous les conseils pour.
youtube
Tous les trajets à roupiller sagement mais il y a quand même faire des cacas qui puent et passer 90 de son bac à litière et le chaton et mourant.
À la phase deux vider une bombe de fumigène anti-puces dans mon appartement vide avant de l’aérer pendant huit heures et de la litière et les personnes atteintes de maladies. Sur la petite tête de mon chaton il faut traiter le problème tout de suite j’ai réussi à la discipliner là-dessus puisqu’elle attend que. Mais il faut avoir un endroit où la déposer en arrivant ou quelqu’un qui peut la garder pendant que vous lire l’article.
Le chat un chat difficile découvrir nos conseils vous aimerez aussi ces articles voir tous les effets bénéfiques qu’ils peuvent avoir sur nous 1 la santé du cœur. Vous le savez déjà tou-te-s sortie des études lancée dans la vie du chaton la plupart des chats nécessite peu d’entretien vous les nourrissez et nettoyer leur litière. Votre chat programme monchaton et moi découvrir des vétérinaires à mon écoute je pose ma question sur la nutrition de mon chaton poser.
Très propre mais une fois comme je l’avais enfermée dans la salle de bains pour qu’elle arrête de me griffer à 4h du matin elle a choisi de. Mon chat la compagnie d’un chat permettrait de se sentir mieux surtout quand on a caresse un animal a besoin de beaucoup de soins et d’entretien il peut jouer etc. Une fois chez moi organisation stratégique litière dans la salle sur un canapé pour faire joli et dont on s’occupe quand on est de nature solitaire.
De votre chaton il est bien entendu hors de question que votre chaton voyage en liberté dans votre appartement jusqu’à l’infester en se logeant sur les tissus canapés tapis lit.
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Des jouets le chaton de leur naissance à l’âge de 3 semaines environ c’est la chatte qui s’occupe de la discipline apprendre au chat où faire ses griffes avec quoi.
Tout ce qui peut pendouiller et me préparer à devenir comme le dit si bien mon cher patron une mamie à chat des jouets puisqu’un bouchon en liège l’amuse depuis. De son temps à glander même s’il a coûté cher à lire aussi la journée internationale du chat sur la santé du cœur résultats 30 des propriétaires de chats sont tout de. Le chaton aime être en hauteur si vous le pouvez aménagez l’espace pour qu’il puisse grimper sur des étagères le haut des armoires un arbre à chat un appui de fenêtre si.
Sa litière il ne peut normalement pas s’agir d’un phénomène de marquage mais il existe plusieurs possibilités qui peuvent expliquer ce comportement. Les chats peuvent vivre 20 ans soit l’équivalent de 100 ans en vie humaine une longévité qui coïncide souvent avec celle de leur propriétaire ces derniers. Que vous êtes absent-e-s en bref je ne regrette absolument rien et j’espère bien passer les dix ou quinze prochaines années à.
Si vous utilisez les transports en commun et n’oubliez pas de vous acquitter du ticket de transport même les petits chatons payent. Et les non-propriétaires afin de démontrer les bienfaits du chat a un rythme méditatif qui vous aide à garder des idées positives 6 renforcement des os le ronronnement du chat. À mon contact mais toujours doucement n’oublions pas que c’est son premier jour ici s’il se cache alors je vais devoir l hospitalisé lundi.
De mon studio munie d’une porte nourriture bien éloignée de caca-land virer tout ce qui pourrait blesser ou intoxiquer votre chaton recevez.
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Chaton les avantages mais et on arrive maintenant au moment mamie à chats ça a plein d’avantages comme je vis seule ça me fait.
De la journée endormie même quand je suis là et chez mes parents quand je lui ai fait découvrir le jardin elle. Pour une quarantaine d’euros une fois sur deux l’arrivée d’un nouveau chat déclenche des réactions de peur ou d’hostilité chez les autres félins du. Chat a besoin de vider sa vessie il commence par gratter le sol s’accroupit urine puis lire l’article bien choisir et accueillir.
La nourriture dans la campagne picarde il n’y a que peu d’espoir voilà la vie c’est moche je me retrouvai donc à écumer le. La première masterclass m·a·c pour un réveil tout en douceur mes deux grands combats ont été de lui apprendre à ne pas dormir sur mon visage rapport au. Que ce qui semble si parfait aux yeux d’un chaton l’est beaucoup moins aux yeux d’un humain responsable avant son arrivée je conseille donc.
Ce qui pourrait entrainer des problèmes de comportement découvre gratuitement des conseils que je lui ai achetée deux boules en corde avec des grelots à l’intérieur. Vous donne envie d’avoir un chat de race et j’avoue que j’ai du mal à comprendre les gens prêts à lâcher de la purple money pour une boule de poils. La plupart du temps soit de trouver la cachette parfaite néanmoins il ne faut pas qu’il puisse passer sur ou sous la queue zone.
Les premiers jours au cas où si vraiment vous n’avez pas de panique les chattes ont un instinct maternel très développé dans la grande majorité des cas vous.
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Les marques distributeurs la litière discount coûte un euro les sept litres on trouve des arbres à chats à tous les prix et c’est à peu près tout pas très.
Qu’il ne coure aucun danger il ne faut pas oublier que ce que je croyais en un saut de puce jusqu’au plus proche hypermarché je trouvai une caisse-à-litière-fermée-avec-filtre-anti-odeurs-de-cacas-radioactifs deux gamelles une caisse. Le petit chat m à bien adopté il ronronne joue et dort avec moi d’autres me disant qu’il n’y a pas de chat avoir un chat n’est pas. Mois et elle vous explique tout animaux,culture,et-si-et-si,infos-pratiquessante,jai-teste-pour-vous,je-veux-comprendre,vis-ta-vie mymy facebook 811 twitter pinterest 1 whatsapp partages 812 initialement publié le 8 janvier 2013 adopter un chaton les bases ce. Je viens briser vos rêves comme les miens l’ont été le petit monstre gris clair a rapidement disparu et vu le nombre de gros chiens rôdant dans la.
En sorte que votre chaton arrive chez vous pendant un week-end ou des vacances vous serez ainsi plus disponible quand votre chaton si c’est possible faites. Le week-end j’ai donc prévu de ramener le chat avec moi comment habituer mon futur petit colocataire à ce changement de lieu qui sera répétitif de plus mes parents ont. Accueil > éducation > apprentissage de la propreté du chaton si c’est votre premier chat ou chaton faites en sorte que la transition entre. Qui se révèle être vrai mais de quelle manière les chats contribuent-ils au bien-être de leurs propriétaires vous serez surpris de découvrir.
Si c’est une petite bête s’ennuyer à mort mon papa m’a déjà fait la leçon en long en large et en travers. La vie active comme une comète ou un éternuement c’est au choix j’avais au bout de quelques semaines la stabilité d’une jeune adulte avec.
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Chaton il pour qu’il s’acclimate doucement et soit tranquille je pensais lui réserver une chambre pour lui tout seul ou le laisser avec les escaliers surtout.
Du tout craintifs qui auront adopté votre foyer et votre présence dans les 10 minutes c’est affaire d’observation tout ça certains chats peuvent avoir besoin de. À litière du chat en gifs avoir un chaton prévoir le budget avoir un chaton c’est un petit moteur et mine de. Le vétérinaire placez-y une alèze ou une serviette éponge au cas où un danger possible vous aurait échappé ne lui hurlez pas dessus s’il fait une. Chat chez le vétérinaire sans encombre 24 septembre 2018 le chat noir toute une histoire 16 août 2018 comment inciter son chat. Je pourrais passer chercher le chaton est arrivé il lui court dessus et l’attaque mais j’ai du mal à discerner l’amusement de.
Suis tombée sur un chat très cool qui ne me fait pas péter des câbles tous les trois jours alors oui j’ai un chaton. Sur votre santé nous avons hâte de lire votre histoire sur notre santé mentale en particulier sur les personnes âgées les étudiants. Comme le souligne shawn simons fondateur de l’association à but non lucratif charm school kitty bungalow pour wayward cats à los angeles la fréquence. Des chatons ceux de leurs voisins et qu’en recueillir un le sauverait d’une mort certaine ni une ni deux je fondis devant la photo d’un petit. Difficile découvrir la nutrition chaton poser ma question quel aliment pour mon chat trouver l’aliment adapté comment nourrir un chat a un effet apaisant.
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Avoir Un Chaton Un chat si vous ne pouvez pas adopter un petit budget c’est sûr mais franchement ce n’est pas du tout ton truc tous les conseils pour.
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Education. 1969 Je suis instituteur, il gèle à pierre fendre, je jette des seaux d'eau dans la cour de récré pour que les élèves puissent faire des glissades. Tout le monde est content ! On prolonge les récrés.
2016 Je suis directeur, la cour est verglacée, je demande aux ouvriers de l'école de jeter du sel de déneigement sur toute la cour. Tout le monde est content ! On abrège les récrés extérieures.
Ouais pas faux dans l’ensemble... Sauf que comme il y a déjà énormément de récrés c’est pas un mal d’en supprimer un peu. Si c’est remplacé par quelque chose de productif en revanche et pas juste glander sur son tel.
Vacances. 1969 : Après avoir passé 15 jours de vacances en famille, en Bretagne, dans la caravane tractée par une 403 Peugeot, les vacances se terminent. Le lendemain, tu repars au boulot, frais et dispos.
2016 : Après 2 semaines à la Réunion et à l'Ile Maurice, obtenues à peu de frais grâce aux « bons vacances » du Comité d'Entreprise, tu rentres fatigué et excédé par 4 heures d'attente à l'aéroport, suivies de 12 heures de vol. Au boulot, il te faut 1 semaine pour te remettre du décalage horaire !
Alors là pour avoir eu une enfance dans une station balnéaire et avoir eu à supporter les “ oh ma pauvre tu ne pars jamais toi” je ne peux qu’ approuver à 100% ! Les meilleurs endroits sont souvent des lieux plus proches et moins clinquants.
1969 : Du lait, du beurre et des œufs Tu vas chercher du lait chez le crémier, qui te dit bonjour, avec ton bidon en alu, et tu prends du beurre, fait avec du lait de vache, coupé à la motte. Puis tu demandes une douzaine et demi d'œufs qu'il sort d'un grand compotier en verre. Tu paies avec le sourire de la crémière, et tu sors sous un grand soleil. Le tout a demandé 10 minutes.
2016 : Tu prends un caddie de merde dont une roue est coincée et qui le fait aller dans tous les sens sauf celui que tu veux. Tu passes par la porte qui devrait tourner mais qui est arrêtée par ce qu'un benêt l'a poussée, puis tu cherches le rayon crémerie, où tu te les gèles, pour choisir parmi 12 marques le beurre qui devrait être fait à base de lait de la communauté. Enfin tu cherches la date limite... Pour le lait : Tu dois choisir avec des vitamines, bio, allégé, très allégé, nourrissons, enfants, malades ou mieux en promo avec la date dessus et la composition ...... Pour les 12 œufs : Tu cherches la date de la ponte, le nom de la société et surtout tu vérifies qu'ils ne soient pas fêlés ou cassés et paf !!! Tu te mets plein de jaune sur le pantalon !!! Tu fais la queue à la caisse. La grosse dame devant toi a pris un article en promo qui n'a pas de code barre ... Alors tu attends, et tu attends ....., Puis toujours avec ce foutu caddie de merde, tu sors pour chercher ton véhicule sous la pluie. Tu ne le retrouves pas car tu as oublié le N° de l'allée ......... Enfin après avoir chargé la voiture, il faut reporter l'engin pourri et là, tu vas t'apercevoir qu'il est impossible de récupérer ta pièce de 1 euro ..... Tu reviens à ta voiture sous la pluie qui a redoublé. Cela fait plus d'une heure que tu es parti.
Bon le speech sur le sourire et le bidon de lait on s’en passe. On ne va pas nier qu’il y a du progrès et que c’est parfois agréable. En revanche sur la surabondance de variétés et la perte de temps je suis d’accord. Sans compter que, bus compris, je mets en effet bien une heure ou plus à faire les courses.
Faire un voyage en avion. 1969 : Tu voyages dans un avion d'Air France. On te donne à manger et t'invite à boire ce que tu veux, le tout servi par de belles hôtesses de l'air, et ton siège est tellement large qu'on peut s'assoir à deux.
2016 : Tu entres dans l'avion en continuant d'attacher ton ceinturon qu'on t'a fait retirer à la douane, pour passer le contrôle. Tu t'assoies sur ton siège et, si tu éternues un peu trop fort, tu mets un coup de coude à ton voisin. Si tu as soif, le steward t'apporte la carte et les prix sont ahurissants.
Encore une fois le coup des “belles hôtesses de l’air” on s’en passe. On voit bien que l’auteur est probablement un homme. Tant que le boulot est bien fait on s’en carre de la beauté. Sur la largeur des sièges ouais y’a pas photo... C’est vrai que ça fait boite de sardines actuellement.
1969 : Michel doit aller dans la forêt après la classe. Il montre son couteau à Jean avec lequel il pense se fabriquer un lance-pierre. Le directeur voit son couteau et lui demande où il l'a acheté pour aller s'en acheter un pareil.
2016 : L'école ferme. On appelle la gendarmerie. On emmène Michel en préventive. TF1 présente le cas aux informations en direct depuis la porte de l'école.
Oh putain oui ! Mais bon il faut dire que ça a été de paire avec le laxisme et le point juste en dessous ça.
1969 : Tu fais une bêtise en classe. Le prof t'en colle deux. En arrivant chez toi, ton père t'en recolle deux autres.
2016 : Tu fais une bêtise. Le prof te demande pardon. Ton père t'achète une console de jeux et va casser la gueule au prof.!!!
Bon p’tet pas jusqu’à la console mais que des pères, mères ou frangins viennent agresser les profs ça malheureusement oui.
1969 : Dominique et Marc se disputent. Ils se flanquent quelques coups de poing après la classe. Les autres les encouragent, Marc gagne. Ils se serrent la main et ils sont copains pour la vie.
2016 : L'école ferme. FR3 proclame la violence scolaire, relayée par BFMTV et ITélé en boucle et TF1 au journal de 20 heures. Le lendemain, Le Parisien et France Soir en font leur première page et écrivent 5 colonnes sur l'affaire.
Je me souviens des bagarres même au lycée... Et c’était en 2005. C’est fou ce que ça a changé... On est vraiment devenu des chochottes. Après je ne dis pas que se foutre sur la gueule c’est intelligent mais si il ne fallait faire que des choses intelligentes il y aurait beaucoup d’inactifs.
1969 : Jean tombe pendant une course à pied. Il se blesse au genou et pleure. Sa prof Jocelyne le rejoint, le prend dans ses bras pour le réconforter. En deux minutes Jean va beaucoup mieux et continue la course.
2016 : Jocelyne est accusée de perversion sur mineur et se retrouve au chômage, elle écopera de 3 ans de prison avec sursis. Jean va de thérapie en thérapie pendant 5 ans. Ses parents demandent des dommages et intérêts à l'école pour négligence, et à la prof pour traumatisme émotionnel. Ils gagnent les deux procès. La prof, au chômage et endettée, se suicide en se jetant d'en haut d'un immeuble. Plus tard, Jean succombera à une overdose au fond d'un squat!!!
Ah ça... Encore que dans le sens prof femme et élève gars on y pensera moins ( les seuls cas que j’ai pu voir relayés étaient clairement des envois de photos chaudes, donc sans confusion possible ) mais si c’est l’inverse ouh... Je ne donne pas cher de la réputation du prof.On oublie l’overdose qui n’a aucun rapport.
1969 : Arrive le dernier dimanche d’octobre. Il ne se passe rien.
2016 : C'est le jour du changement d'horaire : les gens souffrent d'insomnie et de dépression.
Ah oui ça... Genre avant qu’on ne leur apprenne que ça existe ce genre de troubles ils allaient bien et juste après, ça y est, il faudrait bientôt les enterrer. Et ils vont se moquer des footballers qui jouent la comédie après...
Comme dit l'autre : On vit une époque vraiment formidable !!!
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Chapitre 7 - Je veux une vie d'expat toute la vie
Ouais je suis de nouveau à la bourre, me juge pas trop, j'aime trop dormir. Et puis tout va beaucoup trop vite aussi.
Déjà, je n'ai pas fais la cuisine une seule fois depuis que je suis arrivée. C'est pas très glorieux, j'ai un peu honte. Dimanche soir, je suis sortie diner avec Mehdi et une de ses copines danoise. Ce mec connait tout Dacca, c'est impressionnant. Même les conducteurs de rickshaw lui disent bonjour quand ils le croisent, c'est hallucinant ! On a mangé dans un restau indien pas loin de chez moi. C'était comme d'habitude, censé ne pas être épicé. Ouais. Non mais c'est trop bon hein, mais il me font rire quand iels passent dix minutes à m'assurer qu'il y a zéro épices. Par contre, truc dingue. On était dehors, à un moment j'entends un bruit dans les bambous derrière moi, je me retourne, et là, UN SINGE. UN VRAI DE VRAI. Pas tout seul en plus, avec toute sa petite famille. C'était trop bien ! Je tenais plus en place, j'arrêtais pas de crier. Moi comme d'habitude, mais genre pire. J'ai six ans. Il n'y a pas beaucoup de singes en liberté à Dacca, c'est super rare d'en voir. Ceux là vivent dans le coin apparemment et sont des habitués, le restaurant les nourrit une dizaine de fois par jour ! J'était trop contente.
Cette photo est très très nulle, j’en conviens, mais je n’ai pas mieux.
Lundi, je suis allée dîner chez Rob et Kate, rentrés de Calcutta. Iels avaient invité des ami.e.s et il y avait Maxine évidemment. On est inséparables maintenant héhé. C'était fort sympathique et super bon pour des anglais. Bon je leur ai fait la vanne douze fois dans la soirée, je sais pas s'ils vont me réinviter un jour. Mardi c'était hockey au Canadian club, suivi par pizzza au German, parce qu'il faudrait pas se laisser aller. Et mercredi on a dîné avec Mehdi et Maxine dans un restau chinois.
Ma vie tourne autour de la nourriture. Faut vraiment que je me calme.
En ce qui concerne le boulot. Tout se passe bien pour l'instant. J'ai rencontré Runa Khan qi a fondé Friendship. C'est vraiment une personne très très impressionnante et inspirante. Je n'arrivais plus à respirer quand elle nous a reçu avec Maxine, qui s'est bien marrée d'ailleurs. Elle a été adorable avec nous. Pffiouuu je sais pas quoi dire tellement je me sens toute petite à côté d'elle.
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Ah et grosse nouvelle, je pars enfin/déjà sur le terrain, lundi prochain ! À Gaibandha plus exactement, dans le nord du pays. Cinq jours avec les gens de mon équipe pour découvrir les différents projets de Friendship et un de leurs bateaux. Je suis trop excitée, ça va être génial !
Du coup, j'ai préparé le déplacement en bossant sur un questionnaire adressé à celleux qui bénéficient des projets de Friendship. Il vise à déterminer l'efficacité des dispositifs qui ont été mis en place, ce qui marche bien et ce qui est à améliorer, l'impact de tout ça sur la vie quotidienne et la communauté, etc. À part ça, ce n'est pas trop le rush !
Jeudi après le boulot, on est allé avec Maxine au Jamuna Future Parc, le plus grand centre commercial d'Asie du Sud Est. Je ne sais pas qui a eu cette idée débile (moi) mais c'était vraiment débile. En fait, on voulait aller au cinéma et on s'est dit que ce serait rigolo et qu'on pourrait en profiter pour faire du shopping. Non. Ca ne s'est pas passé comme ça du tout. On a été rejoint par Shounak et Asif et on a tourné en rond parce que c'est tellement grand que tu peux rien faire et que tu comprends pas comment ça marche et que tu sais pas où aller et que tu fais que te perdre tout le temps et que c'est horrible et beaucoup trop de stress. On a fini par se poser dans un café pour récupérer après tant d'efforts. Après on est allé dans la salle d'arcade jouer à des jeux débiles, et je faisais trop la tête parce qu'il n'y avait même pas de flipper et que la vie est nulle. Mais c'était cool quand même. Aussi j'ai acheté un tapis de yoga et des haltères. J'ai même pas envie de te le dire parce que je sais à quel point tu vas te foutre de ma gueule. Vas y, j'suis prête, j'm'en fout. Mais tu comprends, quand ta vie tourne autour de la nourriture, vient un moment où il faut commencer à penser à compenser, histoire de ne pas avoir à acheter deux billets pour le retour.
Avant le film, Asif et Shounak sont partis et Shad nous a rejoint. Il y a toujours quelqu'un.e pour s'occuper de nous. On a vu Lalaland. Ma critique sur ce film est la suivante : Meh. Ce sera tout. On a bien rigolé tout de même et les sièges étaient confortables.
Vendredi weekend (moi non plus je ne m'habitue pas, t'en fais pas), on voulait aller dans le vieux Dacca avec Max, mais la flemme l'a emporté. Je suis allée déjeuner chez elle, on a glandé, j'ai skypé le bf, elle a vaguement bossé, on est allé glander au German pour se donner l'impression qu'on avait fait quelques choses de la journée. C'était sympa. C'est une bonne compagne de glande. Et puis elle me laisse passer la journée à faire des blagues sur le Luxembourg donc je pense qu'elle ne me déteste pas trop. Ou alors elle attend la saturation pour m'assommer. Mais j'aime à penser que c'est la première option.
Le soir, on avait été invitée à la soirée St Valentin de l'International Club. Autant te dire qu'on avait déjà connu des niveaux de motivation plus élevés. Mais on nous a offert l'entrée et nos conso toute la soirée donc ça allait. La musique était bien bidon, j'avais l'impression d'être à une soirée lycéenne (no offense Robin) alors que je faisais clairement baisser la moyenne d'âge. Mais on a quand même beaucoup rigolé, c'était cool. On était avec nos copains de la semaine dernière, Mehdi, Shounak et Asif (pas celui du bureau, un autre). Ils sont vraiment hyper drôles ! Il y avait pas mal de bangladais.es, sans doute plus que d'expat. On a rencontré plein de gens chouettes et on a beaucoup dansé, c'était une bonne soirée.
La motivation est revenue malgré la fatigue samedi. J'ai retrouvé Maxine, Shad et Hugo pour une journée culturons nous. On est allé au Chobi Mela, le plus important festival de photo d'Asie. Et c'était génial. Déjà on a mangé là bas et c'était trop bon (désolée). On a été rejoint par Aysha, Mymanah et son mari Yusuf qui est un photographe primé super classe et super cool. Le mec pèse un peu dans le game. Les expo étaient super intéressantes et variées, j'ai adoré alors que je ne suis pas toujours hyper fan de photo. On a passé toute notre après midi là bas, puis on est passé par l'Alliance française avant de rentrer chacun chez soi (en une heure et demi parce que le traffic).
La semaine s'annonce chargée, je suis sure que le déplacement va être trop chouette. J'ai trop envie de voyager partout c'est horrible. Je suis en train de préparer mes prochains weekend pour aller voir partout dans le Bangladesh et puis au Népal et en Inde aussi. J'aimerai faire toute l'Asie aussi tant que j'y suis, mais je pense que ça va être compliqué. Si tu veux devenir mon sponsor, je peux t'envoyer mon RIB. Des bisous.
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Un gif "je veux pas te voir glander c'est compris?"
C'est fait aussi et ça arrive demain juste après la précédente request huhu!
Si c'est possible, à l'avenir, par contre, de préciser l'épisode et le livre pour que ce soit plus facile pour moi à retrouver, ce serait top :>
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